Combien d’heures de sommeil sont nécessaires pour prévenir l’AVC ? Réponse des chercheurs français

Alexis Tremblay
Alexis Tremblay

Le sommeil, souvent considéré comme un simple moment de repos, est en réalité un allié puissant pour notre santé. De nouvelles recherches mettent en lumière son rôle crucial dans la prévention des maladies cardiovasculaires, notamment les accidents vasculaires cérébraux (AVC). Mais combien d’heures de sommeil sont réellement nécessaires pour protéger notre cœur et nos vaisseaux sanguins ? Des chercheurs français se sont penchés sur la question, offrant des réponses éclairantes.

Le sommeil, un bouclier pour le cœur

La science ne cesse de le prouver : un bon sommeil est l’un des piliers d’une bonne santé. Selon des recherches récentes menées par l’équipe de Jean-Philippe Empana, directeur de recherche à l’Inserm à Paris, il est désormais clair qu’un sommeil de qualité pourrait jouer un rôle crucial dans la prévention des accidents vasculaires cérébraux (AVC). Ce n’est pas seulement la quantité de sommeil qui compte, mais aussi la qualité et d’autres aspects comme les insomnies et les apnées du sommeil.

L’équipe d’Empana a décidé d’explorer plus en profondeur le lien entre le sommeil et la santé cardiovasculaire. Pour ce faire, ils ont étudié cinq composantes du sommeil : la durée de sommeil, le chronotype (c’est-à-dire si l’on est plutôt du matin ou du soir), la fréquence des insomnies, la somnolence diurne excessive, et les apnées du sommeil. Leurs travaux se sont basés sur deux études impliquant des milliers de participants en France et en Suisse, avec une surveillance qui s’est étendue sur près d’une décennie.

Un score de sommeil pour évaluer les risques

À travers des questionnaires détaillés, chaque participant s’est vu attribuer un score allant de 0 à 5, en fonction de ses habitudes de sommeil. Ce score a été évalué au début de l’étude, puis à nouveau plusieurs années plus tard. Les résultats sont édifiants : un score élevé est associé à une réduction significative des risques d’accidents cardiovasculaires, dont les AVC. En fait, les personnes ayant le score maximal de 5 voient leur risque diminuer de 63% par rapport à celles avec le plus mauvais score.

Optimiser son sommeil pour prévenir les AVC

Les résultats de l’étude sont clairs : pour maximiser son score de sommeil, il est essentiel de respecter plusieurs critères. Les experts recommandent de dormir entre 7 et 8 heures par nuit, d’éviter les insomnies, de traiter les apnées du sommeil, et de ne pas souffrir de somnolence excessive durant la journée. De plus, il semblerait que le fait d’être « du matin » joue également en faveur d’un sommeil de meilleure qualité.

L’importance de chaque composante du sommeil

L’étude met également en lumière l’importance de chaque composante du sommeil. Pour chaque point supplémentaire au score, le risque de pathologies cardiovasculaires diminue de 16%. Cela signifie qu’il ne suffit pas seulement de dormir un certain nombre d’heures, mais qu’il faut aussi veiller à la qualité de ce sommeil, en traitant par exemple les insomnies ou les troubles respiratoires nocturnes.

Veiller à la qualité de son sommeil n’est pas seulement une question de confort, mais une véritable stratégie de prévention des AVC. Un sommeil suffisant et réparateur, exempt de troubles comme les insomnies ou les apnées, pourrait bien être l’une des clés pour préserver notre santé cardiovasculaire sur le long terme.