Pour Meloni, 2025 commence bien
Janvier chaud pour le Parlement et le gouvernement. Après avoir archivé la manœuvre économique avec l’approbation le 28 décembre au Sénat, les pouvoirs exécutif et législatif se préparent à une reprise des travaux qui promet d’offrir une continuation des tensions de ces derniers jours en termes de relations entre la majorité et l’opposition.
Il y a des nœuds sur la table qui nécessiteront nécessairement des compromis transversaux pour être résolus. Le premier grand rendez-vous est fixé au 20 janvier, avec la décision de la Cour constitutionnelle sur la recevabilité du référendum pour abroger la loi sur l’autonomie différenciée, un sujet destiné à raviver de profonds conflits tant au sein de la majorité qu’entre les oppositions.
Avant cette date, il faudra nommer quatre nouveaux juges du Conseil. Depuis le 21 décembre, en effet, le collège de la Cour dispose du minimum légal pour décider, soit onze membres sur les quinze prévus. Un retard dans l’élection risque de paralyser son fonctionnement si ne serait-ce qu’un seul des juges souffre d’un rhume (ce qui est également fréquent en hiver…).
Mais ici surgit un obstacle de taille : l’élection des juges nécessite une majorité qualifiée des trois cinquièmes, un seuil que le centre droit ne peut atteindre sans le soutien de l’opposition. Toutes les parties seront donc appelées à faire preuve de maturité en démontrant qu’elles sont capables de parvenir à un accord bipartisan. Un chemin qui semble difficile étant donné les tons exaspérés et la polarisation politique de plus en plus accentuée.
Tout est également rendu plus compliqué par le calendrier des travaux de la Chambre et du Sénat, encombré par un « embouteillage » de décrets en attente d’approbation ou encore en cours de publication au Journal Officiel, comme le Milleproroghe, le décret Caivano bis, un nouveau décret Pnrr et celui sur les armes pour l’Ukraine.
L’ombre de possibles divisions au sein de la majorité
Justement, le décret sur les armements à Kiev – un engagement réitéré ces derniers jours par le Premier ministre Meloni et le ministre Crosetto – représente un risque de scission pour la majorité de centre-droit, à la lumière des voix critiques croissantes dans les rangs de la Ligue. Les distinctions ne manquent pas sur des questions tout aussi délicates sur le plan politique et institutionnel, comme la réforme de la justice ou la séparation des carrières des magistrats.
Le 8 janvier, lorsque la Chambre votera sur les questions préjudicielles de constitutionnalité présentées par l’opposition contre la réforme de la justice, on comprendra à quel point les juges Fratelli d’Italia, Lega, Forza Italia et la patrouille toujours plus large de Nous les Modérés pouvoir resserrer les rangs. Il est probable que ce ne sera pas ce passage dans lequel pourraient exploser certaines contradictions internes, qui pourraient au contraire devenir irrépressibles lors du vote sur les amendements. L’objectif déclaré du gouvernement est d’approuver la réforme de Montecitorio d’ici janvier.
Les autres fronts : Premiership, loi électorale, Cour des Comptes
Un autre sujet brûlant est celui de la réforme du poste de premier ministre, que Giorgia Meloni semble vouloir sortir du congélateur dans lequel il s’est retrouvé à la veille des nombreuses nominations électorales de 2024. Outre le mérite de la réforme, elle sera Il est nécessaire de préciser si la majorité entend promouvoir – comme toujours – notamment une révision de la loi électorale qui est en tout cas indispensable pour donner de la cohérence au projet. Des sujets qui ne passionnent pas les Italiens, mais rien n’attire l’attention de tous les parlementaires comme le débat sur les règles dont dépend leur potentielle réélection.
Un autre dossier critique est représenté par le projet de loi sur la Cour des comptes qui vise essentiellement à transformer la Cour d’un organe de contrôle en un organe de soutien aux administrations publiques. L’objectif principal est d’accélérer la mise en œuvre du PNRR. Le texte a suscité des réactions négatives parmi les magistrats comptables et les hauts responsables de l’Etat, attirant l’attention de la présidence de la République.
Les protagonistes de la politique recommenceront à affronter cela et bien d’autres (y compris les nombreuses crises internationales et les incertitudes européennes, dans lesquelles l’Italie doit jouer un rôle) après le réveillon du Nouvel An, lorsque ces quelques jours de vacances ne sembleront plus qu’un lointain souvenir.