La présence dans notre ADN d’une séquence qui approximativement Il y a 50 000 ansétait probablement utile pour protéger Homo néanderthalensis (le soi-disant « homme de Néandertal ») suite à des infections, serait lié à un risque accru de contracter gravement la maladie COVID-19. C’est ce qui ressort des résultats de Origineune étude menée par l’Institut Mario Negri de Milan et publiée dans la revue iScience. Notre ADN, après tout, est le résultat d’une longue histoire évolutive, parfois faite de mélanges et d’unions avec d’autres espèces du genre. Homo qui vivaient sur Terre jusqu’à il y a quelques milliers d’années, y compris les Néandertaliens. Un exemple pratique qui nous rappelle que nous faisons partie intégrante d’un système naturel complexe, constitué d’événements passés qui, après si longtemps, influencent encore nos vies aujourd’hui.
L’étude du projet Origin
Le projet Origin en est un étude démographique menée pour enquêter sur une éventuelle prédisposition génétique dans le développement de formes graves de COVID 19. Jusqu’à présent, ils ont participé à l’étude 9733 personnes se sont portées volontairesvenant de la ville et de la province de Bergame (l’un des épicentres de la pandémie du SRAS-CoV-2), qui a contracté la maladie avant mai 2020. Les volontaires ont participé en faisant leur histoire clinique et celui de votre famille. Une sélection a ensuite été effectuée parmi les bénévoles 1200 personnes, à son tour divisés en trois groupes de 400, en fonction de leurs caractéristiques et de la gravité des symptômes du COVID-19, des formes les plus légères aux pires. Une fois que le groupe d’étude est prêt, c’est échantillon représentatif de la population sur laquelle concentrer les analyses, les chercheurs se sont occupés de laenquête génétique concernant les participants.
Pour l’analyse des échantillons d’ADN collectésla technologie a été utilisée Puce à ADNqui vous permet d’étudier des milliers de séquences d’ADN et de comparer les variantes présent (le soi-disant polymorphismes).
Les découvertes et le lien avec les Néandertaliens
Les résultats du projet Origin ont montré que parmi les personnes exposées au virus SARS-CoV-2, certaines avaient plus du double de la probabilité developper cas graves de COVID-19, la maladie associée au virus. Pas seulement. Les mêmes personnes ont été exposées à un risque presque triple avoir besoin soins intensifs et avoir besoin de ventilation mécanique, par rapport au reste des participants à l’étude. Ce qui est curieux et significatif, c’est que ce que tous ces gens ont en commun c’est la présence d’un détail haplotypeque l’on peut imaginer comme un petit groupe de gènes (il vaudrait mieux dire un ensemble de variations alléliques) Généralement hérités ensemblequi est appelé Haplotype de Néandertal car il est présent dans le génome d’un individu appartenant à l’espèce Homo néanderthalensisqui vécut il y a environ 50 000 ans et fut découvert dans la grotte de Vindijaen Croatie.
En résumé, sur 9 millions de variantes génétiques analysées pour chaque participant à l’étude, les chercheurs ont identifié la région d’ADN impliquée dans la manifestation de la maladie COVID-19 et ont constaté que la susceptibilité au virus et ses conséquences sont particulièrement corrélées à la présence de l’haplotype de Néandertal, elle-même donnée par la découverte de 3 génies particuliers (CCR9, CXCR6, responsables de l’inflammation en cas d’infection, et LZTFL1, régulateur du développement des cellules épithéliales des voies respiratoires) sur chromosome 3.
Une histoire fascinante en quelque sorte qui, comme nous l’avons mentionné précédemment, relie sans équivoque le passé de notre espèce aux individus que nous sommes aujourd’hui.