Voitures à propulsion nucléaire, le rêve américain ne s’est jamais réalisé

Alexis Tremblay
Alexis Tremblay

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, certains constructeurs automobiles américains ont commencé à concevoir voitures à propulsion nucléairepromettant non seulement une autonomie extraordinaire mais aussi des performances élevées. Des prototypes comme le Studebaker Astral et le Ford Nucléon a suscité un grand intérêt, mais des défis techniques – tels que la miniaturisation des réacteurs, le blindage en plomb et la gestion des déchets – ont rendu ces projets irréalisables. Pendant la guerre froide, des projets similaires étaient également en cours en Union soviétique, par exemple avec le Atome de la Volga.

L’idée des voitures à propulsion atomique

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis décidèrent d’exploiter leur expertise dans le domaine atomique à des fins pacifiques et, parmi les diverses initiatives, il fut également décidé de mettre en œuvre voiture à propulsion nucléaire. Le premier constructeur automobile à développer un prototype de ce type fut Studebaker avec son Astralprésenté à Centre artistique de South BendIndiana, en janvier de 1958.

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Ce prototype grandeur nature, qui promettait entre autres de pouvoir voler Et naviguer, en fait, il n’avait pas installé de moteur de propulsion atomique. Cependant, le constructeur a assuré qu’il serait ajouté dans sa version finale, même si les détails à ce sujet n’ont jamais été rendus publics. Mais ce n’était pas là la voiture atomique par excellence : le véritable cas médiatique était celui relatif à Ford Nucléon, dont le prototype à l’échelle 3/8 a fait le tour de tous les principaux journaux.

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Comme nous pouvons le voir sur l’image, à l’arrière de la voiture se trouvait ce qu’on appelle « capsule énergétique » de noyau radioactif qui sera chargé dans des stations spéciales chaque Environ 8000km. Encore une fois, le fonctionnement exact du moteur ça n’a jamais été expliqué en détail. En plus de ces projets made in USA, d’autres pays comme la France et la Russie se sont également essayés à d’étranges prototypes, même si en aucun cas une voiture réellement fonctionnelle n’a jamais été produite.

Les enjeux critiques des voitures nucléaires

Evidemment si tous ces prototypes n’ont jamais vu le jour c’est parce que d’un point de vue technique il y avait des défis trop complexe à surmonter. Premièrement, ils n’étaient pas disponibles ces petits réacteurs nucléaires pour pouvoir entrer dans le capot de n’importe quelle voiture. De plus, il a été calculé que la quantité de plomb nécessaire pour protéger les conducteurs aurait été si élevé que la voiture pesait environ 50 tonnesune valeur plus élevée 25 fois plus grand par rapport à la moyenne.
A cela s’ajoute un troisième problème lié à gestion des déchets nucléairesce qui n’a jamais vraiment été pris en considération à l’époque.

Mais quel est le avenir de cette technologie ? En réalité, il semble qu’à l’heure actuelle aucune technologie de ce type ne soit développée, à la fois en raison de la difficulté technique d’obtenir des moyens de ce type et en raison d’une question de coûts qui, selon certains chercheurs du MIT, pourraient atteindre jusqu’à 100 fois plus cher par rapport à un modèle classique.