Un cargo grec, battant pavillon maltais, a été attaqué et touché par un missile alors qu’il traversait le sud de la mer Rouge en route vers le nord. Cela a été rapporté par diverses agences de presse, dont le grec Ana-mpa. Le navire s’appelle Zografia et est un vraquier, c’est-à-dire un navire utilisé pour transporter des marchandises non liquides non stockées dans des conteneurs ou des pellets.
Le navire aurait été touché alors qu’il traversait la mer Rouge à 76 milles marins au nord-ouest du port yéménite de Saleef. L’explosion aurait causé de graves dommages au navire qui, pour l’instant, ne compromettent pas sa navigabilité. Il y a à bord 24 membres d’équipage, dont la nationalité n’a pas encore été précisée.
Un acte qui contribue à accroître les tensions en mer Rouge, après les attaques menées ces derniers jours par les États-Unis et la Grande-Bretagne contre les rebelles Houthis pour empêcher le lancement continu de missiles contre les navires passant par la zone. Des attaques qui provoquaient une crise du commerce international. Mais le scénario devient également plus critique en Syrie et en Irak voisins.
L’Iran attaque la Syrie et le Kurdistan irakien : « Réponse à l’attaque de l’Etat islamique »
Aujourd’hui matin, mardi 16 janvier 2024, l’Iran a lancé des missiles balistiques sur des cibles définies comme « terroristes » en Irak et en Syrie et tué au moins 4 civils au Kurdistan irakien. Les missiles auraient touché la périphérie d’Erbil, la capitale du Kurdistan autonome dans le nord de l’Irak, où l’Iran affirme avoir ciblé et détruit un « quartier général des services d’espionnage israélien ». En outre, les attaques iraniennes se sont également concentrées en Syrie contre des rassemblements de groupes terroristes anti-iraniens sur le territoire du soi-disant « État islamique ». Selon les autorités iraniennes, cette attaque est une réponse aux attentats qui ont fait près d’une centaine de morts dans la ville de Kerman le 2 janvier, revendiqués par l’Etat islamique.
L’action a été condamnée par Washington : Adrienne Watson, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, a évoqué « une série d’attaques imprudentes et imprécises ». Mais cela a fait monter en flèche les tensions entre l’Irak et l’Iran. Le ministre irakien des Affaires étrangères a en effet décidé de rappeler l’ambassadeur à Téhéran pour des consultations.
« Les attaques à la roquette de la nuit dernière par les Gardiens de la révolution contre ‘une base d’espionnage du Mossad’ à Erbil, en Irak, et également contre des ‘bases terroristes’ à Idlib, en Syrie, constituaient la puissante défense de la souveraineté et de la sécurité du pays par les forces iraniennes », a déclaré l’Iran. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Nasser Kanani.
Vient également la condamnation de la France et de la Grande-Bretagne, avec le ministre britannique des Affaires étrangères David Cameron, qui a parlé d’« actions non motivées et injustifiées ».