Nous sommes dans Colombiecommune de Villamaria, département de Caldas. Jean Murilloun ornithologue amateur colombien, est en train de faire quelques observations quand, tout à coup, il remarque un petit passereauappartenant à l’espèce Chlorophanes spizaqu’il présente pour la moitié du corps la coloration typique de mâles de l’espèce (bleu) et, pour l’autre moitié, je personnages typiquement féminins (vert). Cette particularité le pousse à poursuivre ses observations et à raconter ce qui est arrivé à certains chercheurs locaux. Le dernier et unique cas du genre, concernant l’espèce Chlorophanes spiza, en fait, remonte à plus d’un siècle. Ainsi, pendant près de deux ans, d’octobre 2021 à juin 2023, les scientifiques ont surveillé l’animal pour comprendre si, et comment, cette condition particulière pouvait influencer ou changer de comportement du petit oiseau.
Ce qui ressort de l’étude publiée le Journal d’ornithologie de terrain en décembre 2023, c’est que l’animal, dit gynandromorphe, n’a pas montré de comportement particulièrement inhabituel par rapport aux autres individus de son espèce. Cependant, à certains moments (peut-être liés à la saison de reproduction), cela s’est avéré assez difficile. territorial et protecteur, ne permettant pas aux congénères de s’approcher des mangeoires artificielles présentes dans la zone de recherche. Pour cette raison, il semble peu probable que le passereau gynandromorphe a eu l’occasion de se reproduire. À cet égard, nous tenons à souligner que l’animal n’a jamais été capturé ou manipulé par les chercheurs et qu’il est donc impossible d’établir s’il était équipé intérieurement d’organes reproducteurs mâles, femelles ou des deux.
Si cela vous semble une fonctionnalité unique, sachez que le gynandromorphisme il est assez répandu et largement documenté chez diverses espèces animales. Approfondissons.
L’explication du phénomène
Dans l’affaire relative à Chlorophanes spizale passereau découvert par Murillo, en regardant les images une sorte de gynandromorphisme bilatéral, car l’animal a le plumage typique du mâle sur le côté droit du corps et le plumage typique de la femelle sur le côté gauche. Chez de nombreuses espèces d’oiseaux, le dimorphisme sexuel (c’est-à-dire la différence visible entre les hommes et les femmes) est très évident et donc reconnaître un cas de gynandromorphisme comme celui-ci n’est pas particulièrement difficile.
Si à ce stade vous vous demandez comment quelque chose comme ça a pu arriver, sachez que c’est en quelque sorte mosaïque génétiquequi est le résultat d’une erreur dans le la division cellulaire dans le premiers stades de développement. Contrairement à ce qui se passe dans notre espèce, les oiseaux femelles possèdent un ensemble de chromosomes sexuels appelés hétérogamétique (différents l’un de l’autre), ZWtandis que les mâles sont homogamétique (leurs chromosomes sexuels sont les mêmes), ZZ. Parfois, il peut arriver que, par erreur, les deux pronoyaux femelles, Z et W, soient fécondés par le mâle ZZ et que le résultat soit en fait le développement d’un animal gynandromorphe.
Il ne faut pas confondre le gynandromorphisme avechermaphrodisme: ce dernier fait spécifiquement référence à caractéristiques sexuelles primairestous deux présents (femelle et mâle) au même moment ou à des moments différents de la vie de l’animal, tandis que le gynandromorphisme comprend notamment caractères sexuels secondairescomme la couleur du pelage ou la taille du corps.
Autres exemples de gynandromorphisme
Le gynandromorphisme est assez rare que l’on retrouve chez les animaux. Quoi qu’il en soit, c’était observé à plusieurs reprises chez les oiseaux d’ordres différents, donnez-le Ansériformes au Galliformesallez Colombiformes au Falconiformes, Psittaciformes Et Coraciiformes. Le gynandromorphisme est également typique des insectes (de nombreux cas de papillons gynandromorphe) e crustacésy compris les homards et les crabes.