Alors que l’année touche à sa fin, vient le temps pour chacun, même les politiques, de déposer sa déclaration d’impôts. En observant les documents présentés par les parlementaires, il est possible d’esquisser le classement désormais habituel qui voit cette fois à ses extrémités deux anciens Premiers ministres : Matteo Renzi et Giuseppe Conte. Le premier occupe la première place parmi les « Scrooges » avec un revenu de 3 millions et 217 mille euros, tandis que le second est en dernière position, fermant la marche avec un revenu brut total de 24.359 euros se référant aux 12 mois de 2022.
Les parlementaires les plus riches
Commençons par la tête. L’ancien Parti démocrate, aujourd’hui leader d’Italia Viva, Matteo Renzi, a mis à profit ses activités de consultant dans le monde entier, en gagnant la première place du podium avec un revenu de plus de 3 millions d’euros, soit une augmentation de 600 mille euros par rapport à la déclaration de 2021. Une somme monstrueuse capable de dépasser même les gains du sénateur à vie et archistar Renzo Piano, qui en 2021 a déclaré 6,3 millions d’euros, un revenu qui en 2022 est tombé à « seulement » 2,9 millions d’euros. En troisième position parmi les plus riches se trouve l’ancien ministre Giulio Tremonti, désormais dans les rangs de Fratelli d’Italia, qui a déclaré 2,6 millions d’euros pour 2022, une nette augmentation par rapport à l’année précédente, où les revenus déclarés étaient de 1,6 million d’euros. . C’est le trio des plus riches, même s’il existe divers documents qui ne sont pas encore parvenus et qui pourraient pouvoir modifier la composition du podium. D’Antonio Tajani à Antonio Angelucci, en passant par Giulia Bongiorno, nombreux sont les représentants de la Chambre et du Sénat qui n’ont pas encore déposé leur déclaration d’impôts.
Dans le top dix, se distingue le nom de Claudio Lotito, représentant de Forza Italia et président de la Lazio, qui a déclaré 1 million et 112 mille euros. Conformément à la déclaration de l’année dernière du ministre de la Défense Guido Crosetto : 900 mille euros contre 935 mille l’année précédente. Situation similaire pour Daniela Santanché : le ministre du Tourisme passe de 300 763 euros en 2022 à 298 638 actuellement. Revenu de 289 020 euros par contre pour le ministre de l’Éducation et du mérite Giuseppe Valditara. Et le Premier ministre Meloni ? Après 160.706 lors de la déclaration précédente, la déclaration de cette année atteint 293.531. On retrouve ensuite le ministre de la Santé Orazio Schillaci indiquant 227 345 euros et le ministre de la Culture Gennaro Sangiuliano déclarant 174 630 euros. En descendant aux alentours de 100 (milliers d’euros), on trouve Nicola Fratojanni, leader de la gauche italienne, avec un salaire déclaré de 104 212 euros. Un peu moins de 100 se trouve le leader de la Ligue Matteo Salvini avec 99 699 euros, suivi d’Elly Schlein, secrétaire du Parti démocrate, avec 94 725 euros, et du leader de Noi Moderati Maurizio Lupi avec 86 913 euros.
Giuseppe Conte le « plus pauvre »
En dernière position, avec un revenu inférieur à 25 mille euros, on retrouve enfin Giuseppe Conte, leader du Mouvement 5 étoiles. D’après la documentation présentée la veille de Noël, l’ancien Premier ministre a déclaré un revenu brut total de 24 359 euros pour les douze mois de 2022, soit un revenu net mensuel d’environ 1 400 euros. Un montant négligeable par rapport à celui de ses collègues, même inférieur au salaire d’un fonctionnaire normal. Par ailleurs, entre déductions et déductions, Conte n’a payé en 2022 que 1.776 euros d’impôts, soit 7,2 %. Des sommes ridicules par rapport aux revenus des parlementaires et qui pourraient faire lever le nez au premier coup d’œil. En réalité, il n’y a pas de mystère. Les déclarations fiscales se réfèrent à l’année précédente, en l’occurrence 2022, année au cours de laquelle Giuseppe Conte n’avait un poste rémunéré qu’à partir du 13 octobre. C’est pour cette raison que le leader du Mouvement 5 étoiles n’a reçu son allocation parlementaire de 10 435 euros par mois qu’au cours de la dernière période de l’année. Au cours des dix premiers mois de 2022, l’avocat des Pouilles a assuré son rôle dans le Mouvement 5 étoiles, mais sans percevoir de salaire ni intégrer ses revenus avec d’autres activités rémunérées. Alors oui, il est correct de dire les « plus pauvres », mais seulement si l’on se réfère aux revenus de 2022. Les années précédentes, notamment lorsqu’il percevait l’allocation en tant que Premier ministre, les déclarations d’impôts de Conte ont toujours été plus visibles.