Le groupe de BRICSacronyme qui désigne depuis 2001 les principales économies émergentes non occidentales (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), depuis 2024, elle s’est élargie avec l’entrée de cinq nouveaux pays membres : Éthiopie, Égypte, Iran, Arabie saoudite et Émirats arabes unis. Initialement aussi leArgentine était censé rejoindre les BRICS+ mais le 30 décembre le nouveau président Javier Milei a annoncé que l’Argentine renonçait à rejoindre le groupe. Mais que signifie cet élargissement des BRICS en termes géopolitiques ? Et quels sont les objectifs des nouveaux pays membres ?
Que sont les BRICS+ et quels sont les nouveaux pays membres
LE BRICS sont un groupe d’États composé du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud. Le terme a été inventé en 2001 par un économiste de Goldman Sachs, Jim O’Neillpour indiquer le économies émergentes ne fait pas partie du bloc occidental qui, selon lui, s’imposerait sur la scène économique et politique internationale d’ici 2050. À partir de 2009, le groupe a commencé à se réunir périodiquement chaque année avec l’un des cinq pays qui, à tour de rôle, assurent la présidence. . Déjà là 2023 Le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva, dit Lula, avait annoncé l’objectif de élargir les pays membresse montrant favorable à l’entrée dans le groupe, entre autres, de l’Argentine voisine.
Cette année, ils ont rejoint les BRICS le 1er janvier cinq nouveaux états: Arabie Saoudite, Egypte, Ethiopie, Emirats Arabes Unis et Iran. Le pays qui assurera la présidence en 2024 est le Russie, qui accueillera le prochain sommet publicitaire des BRICS octobre 2024 à Kazan, capitale de la république russe du Tatarstan. Avec l’entrée de ces pays dans le groupe des BRICS, désormais appelé BRICS plus (BRICS+) les équilibres économiques internationaux pourraient changer considérablement.
Où veulent aller les BRICS+ : objectifs économiques
Selon la Banque mondiale, les BRICS+ représentent le 45,6% de la population mondiale et le 28,6% du PIB. De plus, ces pays comptent parmi les puissances énergétiques et pétrolières les plus importantes au monde : pensez notamment aux nouveaux venus comme les Émirats arabes unis, l’Arabie saoudite et l’Iran. Une structure internationale se dessine donc multipolaire ce qui a des répercussions importantes du point de vue économique : si après la chute du mur de Berlin en 1989 et la dissolution de l’Union soviétique, le dollar s’est imposé comme la monnaie officielle pour les échanges de biens et de services dans le monde entier, les nouveaux BRICS+ souhaitent créer un scénario alternatif. La présidence russe des BRICS+ a notamment fixé trois objectifs pour 2024: un majeur collaboration fiscale et douanière entre les pays membres, accroître le rôle des BRICS+ dans système financier international et encourager coopération entre les systèmes bancaires des pays BRICS+. En 2014, en effet, les BRICS ont créé le Nouvelle banque de développement (Nouvelle banque de développement), dans le but de financer des prêts destinés aux économies émergentes et aux pays en développement, notamment dans les secteurs de la construction, des infrastructures et de l’approvisionnement en énergie.
Une nouvelle monnaie pour les BRICS+ ?
Concernant la coopération dans le secteur bancaire, surtout L’Iran et le Brésil ont fait des propositions pour en créer un nouvelle monnaie qu’il peut remplacer le dollar dans les transactions transfrontalières et internationales entre États. La proposition concernerait la création d’un monnaie numérique qui peut mettre en œuvre une dédollarisation des transactions économiques internationales, réduisant ainsi la dépendance à l’égard du dollar américain. En fait, lors du dernier sommet de Johannesburg en 2023, il a été question de créer le pièce de monnaie ‘R5’, c’est-à-dire une nouvelle crypto-monnaie basée sur les cinq monnaies des pays BRICS : le réal brésilien, le rouble russe, la roupie indienne, le renminbi chinois et le rand sud-africain, mais convertible dans d’autres monnaies. Toutefois, cette décision semble prendre beaucoup de temps et ne serait donc pas mise en œuvre immédiatement.
Pays BRICS+ et équilibres géopolitiques
La nouvelle structure se présente comme une alternative au « bloc occidental », créant un monde multipolaire, avec de nouveaux pays dont les économies continuent de croître et acquièrent une importance toujours plus grande du point de vue de l’économie. équilibres géopolitiques. Cela se voit par exemple avec les tensions croissantes en mer Rouge et les conséquences sur le transit des matière première et sur l’approvisionnement en énergie : sources d’énergie et intérêts géopolitiques ils sont en fait étroitement liés et l’adhésion des Émirats arabes unis, de l’Arabie saoudite et de l’Iran aux BRICS+ pourrait avoir un fort impact sur l’équilibre de la région. En ce qui concerne la Chineles BRICS+ pourraient donc représenter un canal pour accroître son influence sur Continent africain et acquérir un rôle de pays leader parmi les économies émergentes, contrastant de plus en plus avec les États-Unis. Là Russiepour sa part, également en raison des sanctions économiques pour la guerre en Ukraine, considère les BRICS+ comme un soutien et un soutien contre le bloc occidental : le président russe Poutine a en effet annoncé que plus de 30 états ont montré un intérêt toujours croissant à rejoindre le groupe qui pourrait donc continuer à s’étendre.
L’Argentine hors des BRICS+
Le 30 décembre dernier, le nouveau Président argentin, récemment entré en fonction, Javier Mileia annoncé la renonciation auArgentine pour rejoindre les BRICS+. Bien que le pays ait officiellement demandé son adhésion au groupe avec les cinq autres nouveaux États membres en août 2023, le président Milei a décidé d’envoyer une note officielle aux présidents des pays BRICS pour annoncer que l’Argentine ne fera pas partie des nouveaux membres désignés pour 2024. Le choix fait partie de la nouvelle gamme de police étrangère annoncé par le nouveau président : rapprochement avec États-Unis et Europe, le soutien à l’Ukraine et à Israël et l’éloignement des positions du bloc formé par la Russie et la Chine. En particulier, la décision de Milei peut être lue dans le cadre macroéconomique dans lequel se trouve le pays : l’Argentine est en effet engagée dans des négociations avec le Fonds monétaire international (FMI) concernant les conditions de retour d’un dette ce qui équivaut à environ 45 milliards de dollars. Dans ce sillage, se tenir à l’écart des BRICS+ selon le président argentin pourrait renforcer ses liens avec les États-Unis, l’un des principaux pays financiers du FMI, crucial pour faire face à la grave crise économique à laquelle est confrontée l’Argentine.