L’Équation de Drake c’est une formule établie dans 1960 par l’astronome américain Frank Drake estimer, en fonction de différents paramètres, le nombre de civilisations intelligentes de la Voie Lactée capables de communiquer avec nous à ce moment. L’importance de cette formule mathématique, popularisée par le grand astronome et vulgarisateur Carl Saganne réside pas tant dans sa réelle capacité prédictive que dans le fait qu’il parvient à fournir un cadre conceptuel quantitatif pour discuter de manière scientifique sur le thème du contact avec d’éventuelles civilisations extraterrestres et, plus généralement, sur la possibilité d’être seul ou pas dans l’univers.
Comment est faite l’équation de Drake
Francis Drake était un jeune radioastronome actif au Observatoire National de Radioastronomie en Virginie occidentale, où il a observé les atmosphères des planètes du système solaire. En parallèle, pour satisfaire son intérêt pour les hypothétiques civilisations extraterrestres, il s’était vu confier la tâche de rechercher des signaux radio extraterrestres. Au départ, il a gardé cette recherche secrète, pour éviter tout embarras. Encouragé par les recherches contemporaines de Giuseppe Cocconi et Philip Morrison sur le sujet, il décide ensuite de faire connaître son projet, qui n’observe cependant aucun signal extraterrestre. Entre-temps, pour estimer la probabilité d’une observation, il avait élaboré la fameuse équation qui porte encore son nom :
N = R* · Fp · nEt · FL · Fle · Fc · L

Les différents symboles de l’équation représentent les différentes « étapes » qui doivent se produire pour que nous recevions :
- Non c’est le nombre que nous souhaitons évaluer, c’est-à-dire le nombre de civilisations de notre galaxie qui peuvent nous contacter.
- R.* représente le taux de formation d’étoiles, c’est à dire le nombre d’étoiles qui se forment chaque année dans la Voie Lactée. En fait, pour avoir des civilisations capables de communiquer, il faut d’abord une étoile mère.
- Fp c’est la fraction d’étoiles qui ont des planètes en orbite autour d’elles. En effet, sans planètes, aucune forme de vie ne peut se développer.
- nEt c’est le nombre de planètes habitables qui se forment en moyenne pour chaque étoile entourée d’un système de planètes. En fait, nous ne nous intéressons qu’aux planètes présentant des conditions capables d’héberger des formes de vie.
- FEt c’est la fraction des planètes où la vie s’est réellement développée.
- Fle c’est la fraction des civilisations développées parmi les formes de vie. Pour établir la communication, il faut des civilisations suffisamment avancées.
- Fc c’est la fraction de ces civilisations technologiquement capable d’envoyer des signaux dans l’espace.
- L c’est le temps (en années) pendant lequel les civilisations intelligentes peuvent nous envoyer des signaux.

Quelle est la probabilité d’un contact extraterrestre ?
La première chose que l’on remarque en regardant l’équation de Drake est que bon nombre des paramètres qu’elle contient sont extrêmement difficile à évaluer. Nous en connaissons bien certaines : par exemple, nous savons précisément combien d’étoiles se forment dans la Voie lactée en un an (1-3) et la fraction de celles-ci comportant des planètes (presque toutes). Mais plus on avance dans les termes de l’équation, plus il devient difficile de leur attribuer une valeur. Nous manquons actuellement d’un moyen scientifiquement précis pour calculer la probabilité de développement et la durée de civilisations technologiquement avancées, dont nous n’avons aucun exemple en dehors du nôtre, et donc pour estimer les derniers termes de l’équation.
Pour commencer, nous ne savons pas à quel point les planètes habitables sont rares. On peut par exemple estimer que moins de 20 % des étoiles abritent des planètes habitables. Nous en savons encore moins sur la probabilité que la vie se développe réellement sur une planète habitable. Là aussi nous n’avons pas de statistiques : nous ne connaissons que la vie sur Terre !
Ces derniers facteurs sont encore plus compliqués à estimer : nous sommes essentiellement en train de deviner. Ce qui est sûr en revanche, c’est que les hommes sont la seule civilisation avancée à être apparue sur Terre, planète qui s’élève dans la région de la Voie lactée la plus protégée des explosions de nova et dont l’orbite est stabilisée par la présence d’un gros satellite. comme la lune , peut suggérer qu’il s’agit d’un phénomène rare comme un besoin de conditions favorables et stables.
Enfin, s’agissant de la durée de ces civilisations, on peut émettre l’hypothèse qu’une civilisation très avancée parvient à survivre longtemps et à dominer la région de l’univers dans laquelle elles se trouvent (comme le suggère l’échelle de Kardashiev), ce qui se heurte cependant avec ce qu’on appelle le paradoxe de Fermi : s’il existe des civilisations capables de dominer une galaxie entière, Pourquoi personne ne nous a contacté ? Ou nous pourrions suivre l’idée de Carl Sagan selon laquelle le progrès technologique entraîne risque d’autodestructionce qui limite donc la durée de vie des civilisations avancées.
En conclusion, nous ne sommes donc pas en mesure de calculer la valeur de pour le moment Non. Selon notre degré « d’optimisme » ou de « pessimisme », on peut arriver à des valeurs allant de fractions d’un milliardième (donc essentiellement nul) jusqu’à Des dizaines de millions. Malgré cela, l’équation de Drake conserve sa crédibilité depuis des décennies car elle constitue une méthode simple pour comprendre quels facteurs doivent être étudiés pour déterminer la probabilité de rencontres extraterrestres.