Pourquoi les chaussures de football ont des crampons et comment elles fonctionnent

Alexis Tremblay
Alexis Tremblay

A quoi servent les crampons des chaussures de football ? Et pourquoi ont-ils cette forme ? La réponse est en fait assez évidente : les crampons servent à empêcher les joueurs de glisser lorsqu’ils courent, notamment lorsque le terrain est mouillé ou boueux. Et ce n’est pas un détail anodin, bien au contraire : les crampons d’une chaussure de football font toute la différence du monde ! Il existe aujourd’hui différents types de chaussures et de crampons qui s’adaptent à chaque type de surface de jeu : naturelle, sèche, humide, synthétique, etc. Mais dans le passé, ce n’était pas du tout le cas. Considérez que les « ancêtres » des chaussures de football remontent au XVIe siècle : elles ressemblaient à des bottes, et les membres de la famille royale anglaise qui aimaient jouer au « ballon » les portaient. Vers la fin du XIXe siècle, les premières chaussures de football à crampons font leur apparition, permettant une meilleure adhérence sur le terrain. Ce n’est qu’après la Seconde Guerre mondiale que les crampons – tels que nous les connaissons, dans leur forme la plus traditionnelle – sont devenus un véritable standard. Le nombre de goujons, ainsi que le type, changent en fonction des conditions sur le terrain. Par exemple, sur les terrains en gazon naturel particulièrement humides ou boueux (donc mous), on utilise généralement des semelles à 6 ou 8 crampons en aluminium – mais parfois il y en a même plus. Dans les champs secs ou légèrement humides, on utilise cependant des chaussures comportant 11 à 14 crampons en caoutchouc. Voyons maintenant ce que c’est la physique derrière les crampons et comment sont fabriquées les chaussures de football.

A quoi servent les crampons et comment fonctionnent-ils

Les plots s’enfoncent légèrement dans le sol et remontent friction des semelles avec le terrain de jeu. Pour comprendre ce qu’est la friction, nous pouvons nous référer à la première loi de la dynamique d’Isaac Newton. « Un corps – dit Newton – continuera à se déplacer en ligne droite, ou restera au repos, s’il n’est pas soumis à une force extérieure ». Cette force dont parle Newton est précisément la friction, qui permet à un joueur de s’arrêter et de changer de direction sans glisser. La friction n’est donc rien d’autre qu’une force qui s’oppose au mouvement d’un objet sur une surface : dans notre cas, la semelle de la chaussure et le terrain de jeu. Plus les crampons génèrent des frictions, plus la stabilité et l’adhérence au sol sont grandes. C’est pourquoi les crampons sont fondamentaux pour un footballeur. En effet, il existe aujourd’hui différentes formes et matériaux, tels que : le caoutchouc, l’aluminium, le polyuréthane.

Quel type de crampons les footballeurs utilisent-ils : crampons coniques et lamellaires

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La cale la plus traditionnelle est la cale conique (ou ronde)., car il s’adapte parfaitement aux sols naturels et synthétiques. La cale conique est idéale lors des changements de direction. Lorsque l’on pose le pied et que les crampons s’enfoncent dans le sol, nous pouvons nous déplacer beaucoup plus facilement grâce à leur forme circulaire. Cette liberté de mouvement se traduit par moins de stress sur nos articulations – et donc moins de risques de blessures.

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L’autre type de crampon utilisé dans les chaussures de football est le crampon lamellaire., également appelé « nageoire » ou « chevrons ». Les goujons lamellaires sont conçus pour avoir des surfaces plus grandes que les goujons coniques. De cette façon, pendant la course, ils sont capables de « transférer » plus d’énergie au sol : en effet, la plus grande surface des crampons aide à répartir plus uniformément le poids du corps et améliore l’énergie « déchargée » sur le terrain. Tout cela se traduit par un tir plus fort et plus puissant. Les crampons lamellaires sont en effet très agressifs et sont particulièrement préférés par les footballeurs qui font du sprint et de la vitesse leurs meilleures qualités. Le problème des plots lamellaires est leur moindre capacité à tourner dans le sol par rapport aux plots coniques. Cela signifie que le pied peut rester planté et augmenter le risque de blessure. Ces dernières années, des tasseaux lamellaires de formes les plus disparates ont été créés pour résoudre ce problème. Mais en général, les crampons coniques offrent plus d’agilité et de stabilité, tandis que les crampons profilés offrent plus de réactivité et de vitesse sur le terrain..

La partie supérieure

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Au dessus des plots on trouve alors la partie supérieure, c’est à dire la partie supérieure des bottes. Même les tiges, comme les crampons, ne sont pas toutes identiques. Il en existe deux types : le cuir naturel et le cuir synthétique. Traditionnellement, les chaussures de football étaient faites de cuir naturel, de cuir – presque toujours de kangourou ou de veau. L’avantage du cuir naturel est évidemment le confort : avec des chaussures en cuir on a tellement l’impression de jouer pieds nus qu’elles sont confortables. Le problème de ces chaussures est lié à la pluie. Le cuir naturel est un matériau poreux, c’est-à-dire qu’il présente de petits « espaces » vides dans sa structure : lorsqu’il pleut, les molécules d’eau se déposent précisément dans ces espaces. Les chaussures en cuir se comportent comme une éponge : lorsqu’il pleut, elles absorbent beaucoup d’eau, deviennent plus lourdes et rendent la course plus difficile pour les footballeurs. C’est pourquoi aujourd’hui la majorité des bottes portées par les professionnels sont en cuir synthétique, avec des matériaux résistants à l’eau, qui offrent une meilleure protection et – surtout – sont beaucoup plus légères : une chaussure de football dernière génération ne pèse pas plus de 300g.