pourquoi la sécurité aérienne au Népal est un problème

Alexis Tremblay
Alexis Tremblay

Source : Police népalaise

Il y a 18 victimes confirmées d’un Crash d’avion s’est produit à l’aéroport international de Tribhuvan un Katmandouau Népal, mercredi 24 juillet 2024 à 11h13 heure locale (vers 7h30 italienne) : un avion Canadair CRJ-200ER du Saurya Airlines dirigé vers Pokhara, également au Népal, s’est écrasé au décollage, s’est écrasé sur la piste de l’aéroport et a pris feu. Les secours sont arrivés immédiatement, mais parmi les 19 personnes à bord de l’avion, seul le commandant de bord a été sauvé, blessé aux yeux et actuellement hospitalisé. L’avion se dirigeait vers Pokhara précisément pour effectuer le entretien: toutes les personnes à bord étaient en fait des employés de la compagnie aérienne. Selon l’Aviation Safety Network, il s’agit du pire accident d’avion de 2024 et le 3ème plus grave pour ce type d’avion.

accident d'avion au Népal
Source : Police népalaise

Les causes de l’accident ne sont pas connues, mais des images et des séquences vidéo au moment de l’accident montrent le Canadair vire soudainement à droite immédiatement après la sortie de piste, avec le déclenchement immédiat d’un incendie et d’une haute colonne de fumée noire.

L’incident remet sous les feux des projecteurs sécurité aérienne au Népal, l’un des pays où la probabilité d’accidents d’avion est la plus élevée au monde. Au Népal se trouve ce qui est souvent considéré comme l’aéroport le plus dangereux au monde : celui de Luclaau nord du pays, avec une piste très courte (seulement 527 mètres) inclinée à 12° qui aboutit directement sur un précipice.

Aéroport de Lukla
La piste de l’aéroport de Lukla. Crédit : Par Moralist, CC BY-SA 3.0, via Wikimedia Commons

Les raisons pour lesquelles la sécurité aérienne au Népal pose problème sont principalement liées à orographie complexe du territoire himalayen, où se trouvent 8 des 14 plus hauts sommets du monde, dont l’Everest. Voler entre les montagnes n’est pas facile en soi, mais cela le devient encore plus si l’on ajoute à cela la présence du phénomène de cisaillement du vent (rafales de vent qui changent brusquement de direction) et le fait que le conditions météorologiques dans ces zones, ils peuvent également varier très rapidement. De plus, les conditions orographiques du Népal rendent souvent nécessaire l’utilisation de petits avions, qui, de par leur nature, sont plus sujets aux accidents. Ces données sont confirmées par un rapport de l’autorité de l’aviation civile du Népal, qui a analysé les accidents aériens dans le pays entre 2009 et 2018, constatant que les véhicules les plus sujets aux accidents sont précisément ceux avec un maximum de 19 sièges, comme précisément le Canadair CRJ-200 de l’incident de Katmandou.

Pour ces raisons, l’Organisation de l’aviation civile internationale des Nations Unies a conclu en 2015 un partenariat avec ce pays himalayen pour résoudre les problèmes de sécurité aérienne au Népal.