Le vinyle ou le CD sonnent-ils mieux ? Analysons un disque vinyle au microscope

Alexis Tremblay
Alexis Tremblay

Le marché du disque vinyle il ne cesse de croître et c’est pour cette raison que de plus en plus de jeunes se tournent vers ce monde. Mais comment les disques sont-ils produits au niveau industriel ? Et pourquoi leur surface est-elle recouverte de minuscules rainures en forme de « V » ? Nous répondons à toutes les principales questions sur le monde du vinyle, à commencer par leur fonctionnement.

Comment fonctionne un disque vinyle ?

Imaginez en avoir un épingle connecté à un trompettecomme ceux des vieux gramophones. Si nous commençons à chanter à l’intérieur de la trompette, l’aiguille vibre, car le son de la voix n’est en réalité rien d’autre qu’un vibration.

Imaginez maintenant faire tourner un disque vinyle sans rainures sous l’aiguille. Un restera imprimé sur le vinyle tracer qui naît précisément de la vibration de l’aiguille et qui sera unique, car c’est comme s’il s’agissait de l’enregistrement écrit de la voix. C’est le concept derrière le disque vinyle ! En fait, si nous prenons une autre aiguille et la remettons dans les rainures du vinyle, elle vibre, et la vibration générera à son tour le son de départ.

Le disque vinyle au microscope

Si l’on observe un disque vinyle au microscope on remarque qu’il y a à sa surface beaucoup de petites rainures. L’aiguille du plateau tournant glisse à l’intérieur de ceux-ci, qui est essentiellement un bâton métallique avec un très petit cristal à l’extrémité, généralement un diamant synthétique.

microscope optique en vinyle

Si on l’observait au microscope électronique, on se rendrait compte que ces rainures sont de véritables vallées en forme de V, avec de chaque côté incliné d’environ 45° par rapport à l’autre. Ce qui est intéressant c’est que ces rainures sont irrégulier, et il est normal que ce soit le cas, car ceux-ci correspondent respectivement aux canal audio droit (le côté extérieur) e gauche (le côté interne).

Ainsi, lorsque l’on pose le vinyle sur le plateau et que l’on abaisse l’aiguille, elle glisse dans les rainures irrégulières et se met à vibrer. La vibration du stylet est transmise au cartouche, qui est un appareil qui utilise des aimants ou des cristaux piézoélectriques pour enregistrer le signal ou l’envoyer à l’amplificateur, transformant ainsi la vibration de l’aiguille en son.

Mais d’un point de vue industriel, comment est fabriqué un disque vinyle ?

La production d’un disque vinyle

La première étape pour réaliser un disque vinyle est la matrice : c’est un disque en aluminium sur laquelle une plume grave une trace. En fait, la plume vibre « en fonction du temps » et affecte réellement l’onde sonore.

La deuxième étape est plutôt celle relative à « moules ». Ensuite, nous prenons la matrice et à partir de là, à travers une série d’étapes qui incluent l’application de les métaux, tu as des dieux enregistrements « négatifs », qui servira de moule pour graver les rainures, qui sont en fait, dans le vinyle final une seule spirale qui va de l’extérieur vers le centre

Une fois que vous avez le moule, vous pouvez passer à la production du vinyle proprement dit. Les disques proprement dits sont formés à partir de petits blocs de matière plastique PVC qu’ils peuvent être noir ou coloré. Ceux-ci viennent chauffé à la vapeur jusqu’à ce qu’il atteigne une température d’environ 150 degrés. On obtient une « boule » de vinyle semi-fondu qui est ensuite broyée pour former ce qu’on appelle « biscuit ». Le biscuit est placé sous une presse hydraulique avec le moule monté et, ce faisant, les rainures sont imprimé sur vinyle qui acquiert ainsi l’aspect classique dedisque». Les étiquettes sont ensuite appliquées, et les disques sont emballés et expédiés partout dans le monde !

Vinyle contre CD : les différences de son

Le vinyle a du son « analogique ». Essentiellement, les vibrations de l’aiguille permettent de recréer exactement l’onde sonore originale. Cependant, dans le cas des CD, nous parlons de le son numérique, par conséquent, l’onde sonore originale n’est pas totalement reproduite mais est échantillonnée, c’est pourquoi des morceaux sont prélevés à intervalles de temps réguliers. Le fait est cependant que ces échantillons sont prélevés à des intervalles de temps si courts – nous parlons d’environ 44 100 échantillons par seconde – qu’en réalité notre oreille il ne peut pas faire la différence.

Mais en plus de cela, il y a aussi bien d’autres paramètres à prendre en considération, comme la plage dynamique, les fréquences, la compression, la façon dont le master a été réalisé, le type de système utilisé… bref, il y a mille variables.

Ce que nous pouvons dire, c’est que le CD en fait, il a une qualité supérieur d’un point de vue exclusivement technique… mais cela ne veut pas dire que c’est nécessairement plus agréable à entendre. Beaucoup, en effet, préfèrent le vinyle précisément à cause de ses imperfections et de son son « chaud », du fait qu’étant plus gros on peut en profiter davantage et surtout il n’y a pas de bouton pour sauter des chansons, nous poussant à écouter l’œuvre dans son intégralité, tel que l’artiste l’a conçu.