Le gouvernement va donc dépenser un milliard d’euros pour le « made in Italy »

Alexis Tremblay
Alexis Tremblay

La chambre approuve le projet de loi « Made in Italy », la mesure fortement soutenue par le gouvernement et les ministres Adolfo Urso et Gennaro Sangiuliano, votée avec 133 voix pour, 103 contre et 3 abstentions et maintenant passée au Sénat. La loi vise à « valoriser et promouvoir, en Italie et à l’étranger, les productions d’excellence, le patrimoine culturel et les racines culturelles nationales, comme facteurs à préserver et à transmettre non seulement à des fins identitaires, mais aussi pour la croissance de l’économie nationale à l’intérieur et en cohérence avec les règles du marché intérieur ».

Le Fonds National

Une initiative qui s’inscrit dans la philosophie « souverainiste » du gouvernement de centre droit, qui doit en tout cas évoluer dans les limites imposées par les règles communautaires et le libre marché. Une initiative dans laquelle le gouvernement dirigé par Giorgia Meloni investit environ un milliard d’euros sur deux ans, en prévoyant un « Fonds national Made in Italy » qui sera financé avec 300 millions pour l’année en cours et 700 millions supplémentaires en 2024.

Argent qui sera alloué au soutien à l’entrepreneuriat féminin, aux mesures d’incitation à la propriété industrielle, au soutien de la chaîne d’approvisionnement 100 pour cent nationale en bois d’ameublement, à l’amélioration de la chaîne d’approvisionnement des fibres textiles naturelles et celles issues de processus de recyclage, aux mesures de simplification pour le la chaîne d’approvisionnement nautique, la fourniture de matières premières critiques et de fournitures de qualité, la valorisation et la protection du patrimoine culturel immatériel, le renforcement de la protection des domaines Internet relatifs au patrimoine culturel, les initiatives de soutien au tourisme et au secteur des expositions, pour soutenir les « entreprises créatives » « , à la promotion de la cuisine et des produits alimentaires italiens à l’étranger. Des mesures sont prévues pour informer correctement les consommateurs sur le Made in Italy par excellence : les pâtes. Il faut dire qu’une bonne partie des fonds alloués à des initiatives individuelles sont dans de nombreux cas la confirmation de financements existants, qui sont pourtant désormais regroupés sous une seule rubrique : une sorte de « promotion politique » de l’excellence.

Le nouveau lycée

Le projet de loi crée également le controversé lycée Made in Italy, une nouvelle orientation très similaire au lycée des sciences humaines déjà existant, mais qui par rapport à l’actuel comprendra une heure supplémentaire d’histoire de l’art, trois heures supplémentaires de droit et une ‘ maintenant moins de langue étrangère. Bref, le plus révolutionnaire c’est le nom, mais encore une fois il y en a très peu.

La fondation et l’exposition nationale permanente

La création de deux nouvelles structures est également prévue, ce qui impliquera évidemment de nouvelles nominations par l’exécutif. La première est une fondation appelée « Entreprises et compétences pour le Made in Italy » et aura pour mission de « promouvoir la connexion entre les entreprises qui représentent l’excellence du Made in Italy et les lycées du Made in Italy afin de diffuser la culture du Made in ». Italie parmi les étudiants et encourager les initiatives visant à les intégrer rapidement dans le monde du travail ». Pour sa création, un prêt initial d’un million d’euros est prévu, puis un prêt ultérieur de 500 mille euros par an pour son entretien.

La fondation décernera le prix « Master of Made in Italy » aux entrepreneurs « qui se sont particulièrement distingués par leur capacité à transmettre des connaissances et des compétences aux nouvelles générations dans les secteurs d’excellence du Made in Italy ». sera également celle d’organiser l’Exposition Nationale du Made in Italy, qui aura pour objectif de « promouvoir et représenter l’excellence productive et culturelle italienne à travers l’exposition de produits de l’histoire du Made in Italy et de l’ingéniosité italienne ».

Le ministre de l’Entreprise et du Made in Italy lui-même, Adolfo Urso, se réjouit : « C’est un véritable tournant pour le tissu industriel national – a-t-il expliqué – grâce à un ensemble de règles organiques qui interviennent dans différents secteurs de production pour stimuler la croissance. des stratégies nationales de chaînes d’approvisionnement, lutter contre la contrefaçon et former les compétences face aux défis mondiaux qui attendent notre pays ».

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