L’allocation d’inclusion jusqu’à 10 920 euros et un allègement pour ceux qui embauchent les allocataires

Alexis Tremblay
Alexis Tremblay

L’Allocation d’inclusion (Adi) est entrée en vigueur lundi 1er janvier 2024 : avec l’aide à la formation et au travail (Sfl), lancée le 1er septembre dernier, elle remplace le revenu du citoyen. Il s’agit d’une mesure développée par le gouvernement Meloni, destinée aux familles qui comprennent au moins un membre dans l’une des conditions suivantes : handicapé ; mineur; avoir au moins 60 ans ; en situation défavorisée et inclus dans un programme de soins et d’assistance des services sociaux et de santé locaux certifiés par l’administration publique. Comme l’a annoncé la ministre du Travail Marina Elvira Calderone, il appartient également aux sujets inclus dans un parcours de protection contre la violence de genre. Il peut atteindre jusqu’à 10 920 euros maximum.

La nouvelle allocation est conditionnelle – c’est-à-dire qu’elle doit répondre à certaines exigences précises, par exemple en termes de citoyenneté, de résidence et de résidence ou de condition économique – et est soumise au respect d’un parcours personnalisé d’activation et d’inclusion sociale et professionnelle. Il existe un plafond de revenus : la subvention est reconnue aux familles dont l’ISEE ne dépasse pas 9 360 euros (une valeur qui augmente dans le cas des familles avec des mineurs), mais contrairement au revenu du citoyen, il n’y a pas seulement des exigences de capital et de revenus. Les personnes « employables » âgées de 18 à 59 ans sont désormais exclues de l’allocation, même si elles se trouvent dans une situation financière précaire.

Pour les employeurs qui embauchent des bénéficiaires de la nouvelle subvention, d’énormes réductions de cotisations sont prévues. Une circulaire de l’INPS du 29 décembre a clarifié certains détails pour l’activation de l’allègement en question : pour les employeurs qui concluent un contrat à durée indéterminée avec un bénéficiaire de l’allocation d’inclusion, il y a en effet une réduction de 100% des versements à l’INPS. « Afin de favoriser l’inclusion sur le marché du travail des bénéficiaires des mesures susmentionnées, le décret législatif n° 48/2023 a introduit une exonération de cotisations en faveur des employeurs privés qui embauchent les bénéficiaires de l’ADI ou du SFL », lit-on dans la circulaire.

Dans le détail, l’article 10, paragraphe 1, prévoit que les employeurs privés bénéficient pour chaque travailleur, pendant une durée maximale de 12 mois, de « l’exonération du paiement de 100 % des cotisations globales de sécurité sociale dues par les employeurs, à l’exclusion des primes et cotisations dues à l’Institut national d’assurance contre les accidents du travail, dans la limite d’un montant maximum de 8 000 euros sur base annuelle, reéchelonné et appliqué sur base mensuelle. Le taux de calcul des prestations de retraite reste inchangé.

L’exonération de 100 % concerne les employeurs privés qui embauchent « sous contrat de travail à durée indéterminée, complète ou partielle, voire via un contrat d’apprentissage » une personne bénéficiant de l’allocation d’inclusion. L’exonération n’est accordée qu’aux employeurs qui insèrent l’offre d’emploi dans le système d’information pour l’insertion sociale et professionnelle (Siisl). L’exonération est également reconnue pour les transformations de contrats à durée déterminée en contrats à durée indéterminée, dans la limite de 24 mois. En outre, pour ceux qui embauchent les bénéficiaires avec un contrat de travail à durée déterminée ou saisonnière, total ou partiel, subordonné, exonération du paiement de 50% du total des cotisations sociales dues par l’employeur, dans la limite de 4 mille euros sur une base annuelle.

L’exonération de cotisations est reconnue à tous les employeurs privés, qu’ils soient entrepreneurs ou non, y compris ceux du secteur agricole. Les avantages ne s’appliquent cependant pas aux embauches effectuées par l’administration publique. Par ailleurs, une contribution de 30% de la défiscalisation maximale sera reconnue à ceux qui pratiquent la médiation, comme les agences d’intérim. Dans ce cas, la contribution à la médiation est de 2 400 euros pour un contrat à durée indéterminée et de 1 200 euros pour un contrat à durée déterminée.

L’exonération de cotisations s’applique donc aux embauches en contrat de travail permanent, total ou partiel, subalterne, ou en contrat d’apprentissage, et aux embauches en contrat de travail subalterne à durée déterminée ou saisonnière, total ou partiel, des sujets bénéficiaires de l’allocation d’inclusion ou de l’aide à la formation et à l’emploi. Elle est également reconnue pour les transformations de CDD en CDI : les embauches/transformations doivent prendre effet à partir du 1er janvier 2024.

L’incitation en question n’est pas disponible pour les relations de travail intermittentes, ni pour le travail occasionnel. Toutefois, elle est également applicable aux embauches à des fins administratives et aux « rapports de travail subordonnés établis en exécution du lien associatif noué avec une coopérative de travailleurs ». La réduction doit être restituée si le travailleur est licencié dans les 24 mois suivants, sauf s’il s’agit d’un licenciement pour motif valable ou justifié. Avec l’exonération à 100 %, le seuil maximum d’abattement de la cotisation patronale se référant à la période de paie mensuelle est égal à 666,66 euros. Avec l’exonération de 50 %, le seuil maximum d’allègement de la cotisation patronale relatif à la mensualité de paie est de 333,33 euros.