Le Bundestag, le Parlement fédéral allemand, a abandonné le frein à la dette avec un vote constitutionnel pour financer les dépenses militaires et les infrastructures. 513 voix étaient favorables et 207 contre. Schuldenbremse, comme on l’appelle chez lui, est une contrainte introduite par la chancelière d’alors Angela Merkel en 2009. La clause a empêché la dette allemande de grimper plus de 0,35% par an. Un confinement des dépenses publiques n’est plus actuel, selon le prochain chancelier Friedrich Merz, avec les nouveaux défis géopolitiques. Pour passer la réforme, la majorité des deux tiers étaient nécessaires, les chiffres sont atteints grâce à l’alliance entre CDU / CSU, SPD et Verdi. Pour l’entrée en vigueur, le dernier passage du Bundesrat, la Chambre des États est manquante: le vote aura lieu le vendredi 21 mars.
Le tournant militaire: ainsi l’Allemagne change son visage
Plan de Merz
Le vote au Bundestag est arrivé à la dernière session utile pour Merz. En fait, le Parlement allemand se réunira désormais dans la nouvelle composition décidée par les dernières élections fédérales. Une formation où il y a la minorité bloc de l’extrême droite de l’alternative à l’Allemagne et la gauche radicale de Die Linke, contrairement au plan du prochain chancelier. Qui, en revanche, pourrait profiter, comme il l’a fait, la majorité des deux tiers des parlementaires grâce aux votes de CDU / CSU, SPD et Verdi. Le plan de Merz prévoit la création d’un fonds de 500 milliards d’euros à utiliser en 12 ans. Le programme consiste en une série d’investissements visant à améliorer les infrastructures allemandes. Mais la réforme permettra également de dépenser plus de 1% du PIB allemand du secteur de la défense, environ 45 milliards d’euros, sans prendre en compte le frein.