Le mucus, ou plus familièrement la « morve », est une sécrétion naturelle de notre organisme, jouant un rôle de barrière contre les agents pathogènes. Fluide et légèrement visqueux, il est principalement composé d’eau, mais contient aussi des protéines, des électrolytes et des sels inorganiques. Contrairement à certaines croyances, la morve n’est pas toujours synonyme de rhume. Sa fonction première est de maintenir nos poumons, voies respiratoires et nasales humides, tout en piégeant les allergènes, la pollution et la poussière avant qu’ils n’atteignent les poumons.
Chaque jour, nous avalons environ un litre de mucus sans même nous en rendre compte. Celui-ci se mélange à la salive avant d’être digéré par l’estomac. Cependant, ce processus peut entraîner des maux de gorge lorsqu’on est malade, car le mucus est alors chargé de germes. Chez une personne en bonne santé, le mucus est normalement translucide. En cas d’infection ou d’inflammation, il peut devenir plus abondant, visqueux et coloré. La production de mucus augmente pour éliminer les germes en cas d’infection virale ou bactérienne.
Jaune ou verte, la morve témoigne d’une infection virale ou bactérienne
Un mucus blanc peut indiquer une infection respiratoire comme un rhume ou une allergie. L’inflammation entraîne un gonflement des tissus nasaux, réduisant l’humidité du nez et rendant le mucus plus épais et opaque. Un mucus jaune foncé ou vert est souvent le signe d’une infection virale ou bactérienne. Si vous toussez également, l’infection pourrait provenir des sinus ou des voies respiratoires inférieures.
Cette coloration jaune ou verte est due à la réaction de votre système immunitaire. Les globules blancs combattent l’infection et leur décomposition donne au mucus sa teinte jaune ou verte. Si le mucus vert persiste au-delà de deux semaines et s’accompagne de fièvre, il est conseillé de consulter un médecin pour un traitement approprié, car cela peut indiquer une sinusite.
Rose : la couleur la plus préoccupante
Un mucus rose ou rouge dénote la présence de sang, ce qui peut être alarmant. Selon le Dr Hussain, cette coloration peut révéler un œdème pulmonaire ou une autre maladie grave des voies respiratoires. Elle peut également résulter d’un simple rhume ou d’une bronchite, causée par l’irritation et la sécheresse du nez. Les personnes asthmatiques peuvent aussi cracher un mucus rosé en raison des cellules sanguines des voies respiratoires.
Dans tous les cas, si votre mucus est teinté de sang, il est essentiel de consulter un professionnel de la santé en urgence.
Marron ou noir : le signe d’un environnement pollué
Un mucus marron est souvent observé chez les fumeurs ou les personnes exposées à des environnements pollués. Il peut aussi être causé par du sang séché résultant de saignements dus à un rhume. Un mucus noir peut indiquer une exposition à un environnement poussiéreux ou sale, ou bien la consommation de tabac. Cependant, il peut également signaler une infection pulmonaire grave, telle qu’une pneumonie fongique ou bactérienne, surtout chez les personnes immunodéprimées.
Comme pour le mucus rosé ou rouge, un mucus noir nécessite une consultation médicale immédiate, particulièrement si vous ne fumez pas.
Glaires : quelle couleur pour quel danger ?
Produire plus de glaires que d’habitude est souvent le signe d’une infection naissante. La muqueuse nasale gonfle et produit plus de mucus pour éliminer le virus. La couleur des glaires peut aider à diagnostiquer la gravité de l’infection. En absence d’infection, le mucus est translucide. En cas d’infection virale ou bactérienne, il peut devenir jaune foncé ou vert, indiquant une réaction immunitaire.
Un mucus rosé ou rouge signale la présence de sang, nécessitant une consultation médicale urgente. Un mucus marron ou noir peut résulter du tabagisme ou de la pollution, mais aussi d’une maladie pulmonaire grave. Dans tous les cas, il est important de surveiller la couleur de vos glaires pour réagir en conséquence et consulter un médecin si nécessaire.