Bardella, leader du groupe des « Patriots pour l’Europe », Vannacci se démarque parmi les députés

Alexis Tremblay
Alexis Tremblay

Le nouveau groupe « Patriotes pour l’Europe », promu par Viktor Orban, prend forme à Bruxelles. Il y a actuellement 84 députés européens qui ont adhéré et proviennent principalement d’Identité et Démocratie, mais parmi eux figurent également les Espagnols de Vox, qui ont abandonné le Ecr (Conservateurs et Réformistes) de Giorgia Meloni, l’affaiblissant encore davantage sur les tables de négociation. Avec ces chiffres, les souverainistes constituent le troisième groupe au Parlement européen et se préparent à une opposition farouche à Ursula von der Leyen.

L’internationale souverainiste avec Salvini et Le Pen

Ce qui se dessine est en fait une sorte d’« internationale souverainiste », une alliance entre partis de droite – même extrêmes – qui ne cache pas ses sympathies pour Donald Trump et dans certains cas même pour Vladimir Poutine. En son sein, outre Orban lui-même, il peut se vanter de compter les 30 députés européens du Rassemblement national de Marine Le Pen et Jordan Bardella: ce sera l’enfant prodige tout juste sorti de la défaite électorale dans sa France natale qui dirigera le nouveau groupe au Parlement, à ses côtés six vice-présidents, parmi lesquels se distingue le général Roberto Vannacci, champion des préférences dans la Ligue de Matteo Salvini. La patrouille de la Ligue du Nord est la troisième en nombre après les Français et les Hongrois du Fidesz. Le Parti autrichien de la liberté, le PVV néerlandais et le Vox espagnol suivent de près, avec 6 députés chacun.

Le Pen, Orban et Salvini prêts à unir les souverainistes dans les Patriotes d’Europe (mais sans Meloni)

Le chef de la Ligue du Nord a célébré l’élection de son principal député européen sur les réseaux sociaux : « Il représentera la Ligue et les Italiens », écrit-il. Salvini lui-même avait auparavant annoncé, toujours via les réseaux sociaux, son adhésion au groupe d’Orban : « Les peuples européens – écrit-il – ont démontré qu’ils veulent un changement radical à Bruxelles contre le pouvoir excessif des bureaucrates et des banquiers, en surmontant définitivement le modèle désastreux de l’Union européenne. ces cinq dernières années, sur la base de choix pro-islamiques, pro-chinois et éco-extrémistes avec la gauche socialiste ». Ce que le leader de la Ligue du Nord oublie, c’est que la majorité des citoyens européens, nette de la croissance de la droite, a voté pour les partis qui formeront la nouvelle majorité qui soutiendra le « rappel » du président de la Commission. Cependant, celle qui n’est pas impliquée est la Première ministre, Giorgia Meloni. Même si son ECR perd des morceaux et diminue par conséquent son pouvoir de négociation, la première ministre sait bien qu’entrer dans le groupe surpeuplé dans lequel elle devrait coexister avec de nombreuses « premières dames », dont son alliée italienne, la mettrait en marge de l’Europe. .