Vous souvenez-vous des différences entre les types de colonnes et de majuscules ? Ordres dorique, ionique, corinthien et autres

Alexis Tremblay
Alexis Tremblay

Rappelez-vous le colonnes classiques et le leur majuscules qu’à l’école, pendant les cours d’art ou de dessin technique, on nous apprenait à appartenir à Style dorique, ionique Et corinthien? En réalité il faudrait parler plus correctement de « ordres« , c’est-à-dire des éléments architecturaux composés de plusieurs parties : il y a une partie support verticale, c’est à dire la colonne réelle (composée de la base, du fût et du chapiteau) et une horizontale, c’est-à-dire la entablement (avec architrave, frise et corniche). Ces ordres – régis par des relations mathématiques qui établissent la forme et la taille de chaque élément et son rapport proportionnel avec les autres – étaient précisément principalement trois dans la Grèce antique: Dorique, Ionique et Corinthien, reconnus par l’architecte romain Vitruve. Voyons leurs caractéristiques et leurs différences.

Schéma des ordres architecturaux corinthiens doriques ioniques classiques

L’ordre dorique

Parmi les caractéristiques de l’ordre dorique, le plus simple et le plus ancien, il y a certainement le fait que le la base de la colonne est manquante – et donc le tronc repose directement sur la dernière des marches qui forment la plate-forme du bâtiment – ​​que le la tige est rainurée (les rainures sont coupantes) ; et que le capitalc’est-à-dire que l’élément supérieur de la colonne (ayant une fonction décorative et de liaison) est composé de deux éléments appelés boulier et échinus: le premier a une forme parallélépipédique et le second a souvent un aspect aplati et renflé. La frise, c’est-à-dire la partie intermédiaire entre l’architrave et le cadre, présente ce qu’on appelle métopesc’est-à-dire des panneaux gravés de thèmes souvent mythologiques : c’est le cas de Parthénon sur l’Acropole d’Athènes. L’ordre dorique, comme l’ordre ionique que nous verrons bientôt, est déjà utilisé dans certaines constructions en pierre. du 6ème siècle avant JC.

L’ordre ionique

Parmi les caractéristiques de l’ordre ionique, qui retravaille certains motifs d’origine orientale, on note le fait que le la base est présente: même s’il est différent selon les lieux et les époques, le plus connu est celui « Attique » (qui possède un élément appelé tore, reposant sur le trochile). Vous remarquez alors le tige rainuré avec les rainures séparées par des bandes (et donc différentes de celles du style dorique) ; le typique Capitale ionique sur lequel se détache le parchemin ; l’architrave divisée en bandeaux et couronnée de moulures ; et enfin le frise continue. Un célèbre bâtiment ionique est le Temple Artémision de Syracuse.

L’ordre corinthien

Dans l’ordre corinthien, c’est toujours la base est présente; alors il y a un arbre rainuré tout comme dans l’ordre ionique ; le chapiteau corinthien est par contre très particulier, décoré de le feuilles d’acanthe; tandis que l’architrave, la corniche et la frise continue ressemblent à l’ordre ionique. Le premier exemple de chapiteau corinthien remonte à 4ème siècle avant JC dans le temple d’Apollon à Bassae.

Les ordres Toscan et Composite

Cette première ébauche des ordonnances architecturales est contenue dans le traité De l’architecture de l’architecte romain Vitruvepuis repris par d’autres chercheurs au fil des siècles. A ces trois ordres Vitruve ajouta, avec des caractéristiques moins précises, l’ordre toscan qui était considérée comme une variante italienne du dorique.

Il y a eu, au fil des siècles, des réflexions et des spéculations sur les ordres architecturaux de l’Antiquité, et dès le XVIe siècle les théoriciens de l’architecture ont défini cinq ordres en architecture classiqueajoutant ainsi à ces 3+1 également ce qu’on appelle commande composée. Il s’agit d’une création romaine de l’époque augustéenne qui mélangeait les styles ioniques et corinthiens (avec base actuelle et fût cannelé).