La présidente in pectore de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, reçoit le soutien des Verts, renforçant ainsi la confiance du Parlement européen et anéantissant les espoirs de la droite de s’impliquer. Le Parti populaire allemand a tenu une réunion avec le groupe qui comprend les partis écologistes à l’Assemblée communautaire. L’objectif de la candidate du Parti populaire européen est de tenter de consolider sa majorité, soutenue par les populaires, les socialistes et les libéraux, en vue du vote de confirmation pour un deuxième mandat qui aura lieu à Strasbourg le 18 juillet.
Le coprésident des Verts, Terry Reintke, récemment confirmé à la tête du groupe aux côtés du nouveau coprésident Bas Eickhout, a qualifié la réunion de « constructive ». « Pour protéger le Green Deal et renforcer la compétitivité de l’Europe, pour protéger notre démocratie et droits de l’homme, nous devons travailler ensemble et construire une majorité stable et démocratique au Parlement européen. L’Europe est plus forte unie. Nous sommes prêts », a-t-il écrit sur X, signalant ainsi la volonté du groupe vert de soutenir à nouveau von der Leyen.
Rencontre constructive avec @vonderleyen aujourd’hui.
Pour protéger le Green Deal et renforcer la compétitivité de l’Europe, pour protéger notre démocratie et nos droits de l’homme, nous devons travailler ensemble et construire une majorité stable et démocratique au Parlement européen.
L’Europe est la plus forte unie. Nous sommes prêts
-Terry Reintke (@TerryReintke) 1 juillet 2024
Assistance externe
Comme cela s’est déjà produit lors de la dernière législature, les Verts n’entreront probablement pas formellement dans la majorité, mais ils pourraient garantir un soutien extérieur lors des deuxièmes élections politiques, une expression des chrétiens-démocrates allemands. Parmi les raisons implicitement évoquées par les écologistes pour cet accord renouvelé figure la nécessité de protéger l’Europe du « danger de l’extrême droite », sortie victorieuse ou en tout cas grandissante dans divers pays de l’Union européenne, dont l’Italie, l’Allemagne, la France. Hollande et Hongrie. Aujourd’hui (2 juillet), von der Leyen rencontrera la Conférence des présidents du Parlement européen et il sera décidé quand aura lieu exactement le vote de confiance.
Les négociations menées par la présidente de la Commission sont serrées en vue de la plénière de juillet, même si sur le papier elle dispose de 399 voix (la somme des sièges du PPE, du S&D et de Renew) sur 720. Le problème est que on craint qu’il y ait entre 20 et 50 « snipers » dans les rangs des partis officiellement appelés à la soutenir, qui, dans le secret des urnes parlementaires, pourraient opter pour le rejet du deuxième mandat. Obtenir le soutien extérieur d’un nombre suffisant d’eurodéputés en dehors de la majorité officielle pour compenser d’éventuels « traîtres » est la mission principale de von der Leyen pour ne pas risquer de devoir renoncer à son rôle à la tête de l’Union européenne et de devoir remettre en cause tout le monde. négociations pour les nominations aux plus hauts niveaux de l’UE.