Dylan Stone-Miller (32 ans) a décidé de quitter son emploi d’ingénieur logiciel chez États Unis de se lancer dans un voyage complexe qui lui permettra de retrouver les 96 enfants nés de son don de sperme. Pourtant, cette recherche a déjà porté ses premiers fruits, puisqu’il a réussi à en rencontrer à nouveau 25.
Dans une interview au journal le journal Wall Street, Stone-Miller a révélé que sa période productive en tant que donateur avait commencé vers 2011, après qu’une coûteuse contravention pour conduite en état d’ébriété l’ait forcé à chercher de l’argent. De cette façon, l’étudiant universitaire de l’époque recevait 100 dollars chaque fois qu’il se rendait à la banque de sperme.
Dylan joue avec les enfants nés avec son sperme. Photo : David Walter Banks/Le Wall Street Journal
La recherche par Dylan de la centaine d’enfants nés avec son sperme était motivée par Alicia Bowes, l’une des personnes qui ont réussi à avoir un bébé grâce à son sperme. Ainsi, en 2020, alors qu’il vient de divorcer, il reçoit un message qui va réimplanter ses priorités. « J’espère vraiment que vous ne pensez pas qu’il s’agit d’une violation de votre vie privée, mais ici au Canada, c’est Thanksgiving et je voulais que vous sachiez à quel point ma famille vous est reconnaissante », a-t-elle déclaré.
Intrigué par ce qu’il venait de lire, l’homme a décidé d’enquêter sur les réseaux sociaux de Bowes et a trouvé une photo de deux petites filles avec les mêmes yeux bleus que les siens : ses filles Harper et Harlow.
Certaines mères de mineurs nés avec le sperme de Dylan Stone-Miller lui ont permis de passer du temps avec eux. Photo : David Walter Banks/Le Wall Street Journal
Après cela, et conseillé par Alicia, Dylan a décidé d’ouvrir un groupe de Facebook appelé Xyted 5186 Progéniture, nom donné à ses prélèvements à la banque de sperme, afin de retrouver les parents des enfants issus de son sperme. Il a alors reçu les réponses d’une vingtaine d’entre eux, constitués en majorité de couples de femmes ou de mères célibataires.
Mais ce processus n’a pas été facile, car certains ont refusé de lui permettre d’avoir des contacts avec leurs enfants, tandis que ceux qui ont accepté sont encore en train de décider quelles limites ils auront avec lui et dans quelle mesure ils lui permettront de s’impliquer dans leur vie.
Jusqu’à présent, Dylan a rencontré peut-être 25 des enfants nés avec son sperme. Photo : @donordylan/Instagram
« Je ne veux pas que Harper ait l’impression qu’elle peut l’appeler n’importe quoi. Ce n’est pas son père et c’est tout. Si papa l’appelait devant nous, on lui dirait directement : Dylan n’est pas ton père et il ne le sera jamais. Il n’y avait pas de père, il y avait un donneur», a souligné Bowes.
Malgré cela, ils lui ont permis de faire partie de la vie de quelques petits, avec lesquels il joue, fait du shopping et parfois il s’occupe de lui pendant une nuit entière. «C’est toujours difficile pour moi de leur dire au revoir, mais je veux les voir grandir», admet Stone-Miller, qui espère rencontrer davantage de ses descendants.