Tel père, mais pas tel fils : pourquoi la saga LeBron James est un bluff
Les rêves et les ambitions des pères ne profitent pas toujours à leurs enfants. C’est peut-être le cas de LeBron James, qui expose son fils Bronny à une farce sans précédent. On sait bien qui est LeBron : une légende mondiale, le basketteur capable de marquer le plus de buts dans le basket NBA, vainqueur de quatre titres et de trois médailles d’or olympiques. Quelqu’un qui, à 14 ans, avait déjà des reporters et des caméras au lycée et à l’extérieur de la maison, parce qu’il était « l’élu », l’élu, le joueur qui allait changer l’histoire du jeu. Et ce fut le cas, même si le chemin vers ses quatre titres a été semé d’embûches et de difficultés.
Les chiffres ne mentent pas
LeBron a près de 40 ans et cette saison, il a enfin réalisé son rêve d’avoir son fils Bronny, vingt ans, dans l’équipe des Lakers de Los Angeles. Dommage que Bronny ne soit pas à la hauteur. Un « sparring player » de petite taille – il mesure 1,85 mètre – pas particulièrement doué dans le rôle de meneur et sans capacités de buteur, avec une main plutôt de pierre. Ses chiffres au collège, en revanche, ne mentent pas : il a marqué un peu plus de 4 points par match, avec des pourcentages de tirs plutôt faibles. Bref, un joueur qu’aucun recruteur n’aurait mis dans son carnet de notes pour la ligue la plus physique et compétitive du monde. Mais les Lakers, l’équipe la plus glamour de la planète, ont dû attraper le garçon qui porte les mots « James junior » sur ses épaules. En partie pour faire plaisir à son père et en partie parce que les Lakers sont basés à Los Angeles : « faire des films » dans le sport ne fait jamais de mal aux affaires.
C’est indéniable : voir un père et son fils jouer ensemble au basket au plus haut niveau est passionnant. En Italie, nous avions vu un Dino Meneghin jamais apprivoisé (à la fin de sa carrière) et un Andrea Meneghin immature s’affronter dans des équipes différentes. LeBron qui à presque 40 ans (il aura son tour en décembre) appuie encore sur l’accélérateur en contre-attaque est toujours un spectacle. Bronny qui se bat contre n’importe qui, un peu moins. Le jeune homme semble hors de son contexte, contrairement à son père qui pourrait se permettre de jouer encore dix ans à haut niveau.