Ensuite, la newsletter Europa Today qui vous raconte ce qui se prépare pour la prochaine semaine européenne, éditée par Francesco Bortoletto. Ps. Bientôt, il sera possible de s’inscrire et de le recevoir facilement par e-mail tous les dimanches : restez connectés !
En tête de l’ordre du jour
Retour aux affaires – La première plénière du Parlement européen de 2024 s’ouvre à Strasbourg, qui se tiendra du 15 au 18 janvier. Parmi les débats phares de la séance, il y aura celui de mercredi matin avec les représentants de la Commission et du Conseil européen : les députés discuteront des résultats du sommet européen des 14 et 15 décembre et illustreront leurs attentes pour l’extraordinaire sommet prévu le 1er février prochain.
Présidence belge – Mardi matin, les députés discuteront avec le Premier ministre belge Alexander De Croo du programme de son gouvernement pour la présidence semestrielle du Conseil, qui a débuté le 1er janvier et se terminera le 30 juin. Le même jour, avant le débat, la Présidente du Parlement Roberta Metsola rencontrera De Croo pour une réunion bilatérale et tiendra avec lui une conférence de presse commune après le débat à la Chambre.
Tous les regards sont tournés vers Budapest – Mercredi, les députés discuteront de la situation de l’État de droit en Hongrie et examineront l’opportunité de débloquer de nouveaux fonds européens destinés à Budapest et actuellement gelés. Selon certaines estimations (la Commission ne publie pas de données officielles à ce sujet), il y aurait environ 21 milliards bloqués à Bruxelles, alors qu’en décembre le feu vert a été donné pour un peu plus de 10 milliards entre le Pnrr, les fonds de cohésion et autres. Jeudi, la Chambre votera une résolution sur la Hongrie, qui devrait contenir des accusations selon lesquelles le gouvernement de Viktor Orbán porte atteinte à la démocratie dans le pays.
Orbán sur le devant de la scène – Comme on le sait, l’un des principaux problèmes que pose le dirigeant hongrois à Bruxelles concerne le soutien européen à l’Ukraine. Lors du sommet de décembre, Orbán a bloqué l’approbation d’un fonds de 50 milliards d’euros destiné en grande partie à aider Kiev, après avoir quitté la salle lors du vote sur le statut de candidat du pays attaqué par la Russie (une décision pour laquelle l’unanimité est requise). Et, comme vous l’aurez lu dans la dernière édition du bulletin, « l’autocrate de Budapest » pourrait se retrouver provisoirement à la tête du Conseil européen, étant donné que l’actuel président Charles Michel se présentera comme candidat aux élections européennes et quittera son poste. siège découvert jusqu’à ce que les chefs d’État et de gouvernement, ainsi que les partis européens, ne soient pas en mesure de trouver la bonne équipe pour occuper tous les « meilleurs emplois » de l’UE.
Le soutien à Kiev en jeu – Justement sur le maintien des engagements pris envers l’Ukraine, un débat aura lieu mardi matin à l’hémicycle, au cours duquel les députés devraient demander à Bruxelles de respecter les engagements pris et de fournir une aide financière et militaire supplémentaire à Kiev. Depuis des semaines, le président ukrainien Volodymyr Zelensky répète que sans le soutien occidental, la Russie gagnera la guerre : et après que Washington a admis que le financement était bloqué au Congrès, le seul espoir pour l’Ukraine est l’aide européenne.
L’autre guerre – Pendant ce temps, la crise au Moyen-Orient continue de s’aggraver, avec un bilan de plus de 23 000 morts dans la bande de Gaza et un conflit risquant de plus en plus de s’étendre à la mer Rouge après les attaques des États-Unis et de leurs alliés au Yémen contre les bases rebelles Houthis qui, soutenues par L’Iran cause de sérieuses difficultés au commerce maritime international. Mardi, les députés discuteront de la situation humanitaire à Gaza et du danger d’une escalade régionale incontrôlée, et jeudi ils voteront une résolution sur le sujet réitérant la nécessité de parvenir rapidement à un cessez-le-feu. Mais dans cette guerre, plus encore que dans celle d’Ukraine, le front européen est divisé sur les solutions diplomatiques à adopter.
Autres sujets d’actualité
Gouvernance économique – Mercredi, les députés discuteront avec des représentants du Conseil et de la Commission de la révision des règles de gouvernance économique de l’UE, en se concentrant particulièrement sur celles relatives aux investissements. L’hémicycle de Strasbourg devra définir sa position pour ensuite entamer les négociations avec les colégislateurs du Conseil de l’UE.
Réforme Schengen – L’accord final devrait être trouvé mercredi entre les négociateurs du Parlement et du Conseil sur la révision du code frontières Schengen, c’est-à-dire le cadre réglementaire qui régule les frontières intérieures et extérieures de l’Union et de ses États membres. Ces dernières années, à plusieurs reprises (de la crise migratoire à la crise du Covid-19, en passant par les menaces liées au terrorisme), les Vingt-Sept ont unilatéralement suspendu l’espace de libre circulation en réintroduisant des contrôles à leurs frontières.
Assez écoblanchiment – Mardi, les députés discuteront d’une directive qui devrait améliorer l’étiquetage des produits, tout en interdisant l’utilisation sans preuves concrètes d’allégations trompeuses pour le consommateur telles que « écologique », « naturel », « biodégradable ». Le vote final aura lieu le lendemain.
Règle de loi – Mercredi 17, l’Assemblée discutera des inquiétudes croissantes quant à la santé de l’État de droit en Grèce, notamment en ce qui concerne la liberté du secteur des médias, menacé par l’utilisation de logiciels espions et l’ingérence politique dans les enquêtes judiciaires. Le même jour, les députés voteront une autre résolution sur l’État de droit, mais cette fois concernant la Slovaquie, où le gouvernement de Robert Fico pousse une réforme du code pénal qui risque de démanteler certaines des structures anti-corruption importantes du pays.
Parlement
En mémoire – La plénière s’ouvrira lundi 15 janvier par une cérémonie de commémoration de l’ancien président de la Commission Jacques Delors, socialiste français décédé le 27 décembre dernier.
Élection du vice-président – Le tour de scrutin de cette séance débutera mardi 16 par l’élection d’un nouveau vice-président de la Chambre, en remplacement du libéral-démocrate allemand Nicola Beer, devenu vice-président de la Banque européenne d’investissement (BEI) le 1 Janvier.
Diffusion de musique – Mercredi, le Parlement votera une résolution dans laquelle il demandera à l’UE de prendre des mesures pour réglementer plus sérieusement le secteur de la musique numérique et les plateformes de streaming, afin de garantir une meilleure protection aux auteurs européens.
Conseil de l’UE
Eurogroupe – La semaine du Conseil à Bruxelles s’ouvrira lundi 15 avec une réunion de l’Eurogroupe, la formation qui rassemble les ministres de l’économie des pays membres qui adoptent la monnaie unique. Entre autres choses, seront examinés les résultats de la mission intérimaire du Fonds monétaire international (FMI), une opération périodique au cours de laquelle l’institution examine les évolutions économiques dans la zone euro et fournit des conseils stratégiques ciblés.
La zone euro en 2024 – L’Eurogroupe discutera également lundi du projet de recommandations de la Commission concernant la politique économique de la zone euro pour l’année qui vient de commencer. Les ministres discuteront ensuite de la compétitivité extérieure de la zone euro, notamment à la lumière de la hausse des prix de l’énergie. Le programme de travail de l’Eurogroupe sous la présidence belge pour le premier semestre 2024 sera également présenté, et un point sera fait sur l’état de ratification de la réforme du Mécanisme européen de stabilité : l’Italie, comme on le sait, est la seule Pays de la zone euro qui ne l’a pas encore ratifié, bloquant ainsi son adoption. Les ministres discuteront de l’opportunité de suivre un plan B de ratification qui pourrait contourner le blocus de Rome.
Ecofin – L’Ecofin se tiendra mardi 16 janvier et réunira les ministres de l’économie et des finances des Vingt-Sept. Après la présentation du programme de la présidence belge, le Conseil procédera à l’approbation des recommandations sur la politique économique de la zone euro discutées lundi par l’Eurogroupe, tout en poursuivant ses travaux dans le cadre du Semestre européen (c’est-à-dire le rapport annuel de politique économique processus de coordination et budget des États membres) a débuté en novembre dernier. Des orientations générales seront également fournies en vue de la réunion des ministres des Finances et des gouverneurs des banques centrales du G20, qui se tiendra à Sao Paulo, au Brésil, du 26 au 29 février.
Conseil de l’environnement – Enfin, entre lundi et mardi, se tiendra à Bruxelles une réunion informelle des ministres de l’Environnement, où seront abordés trois dossiers particulièrement chers à la présidence belge du Conseil, qui entend relancer l’action de l’UE sur le Green Deal : adaptation et résilience au changement climatique, transition juste et économie circulaire.
Commission
Forum économique mondial – L’édition annuelle du Forum économique mondial se tiendra du lundi 15 au vendredi 19 janvier à Davos, en Suisse. Une importante délégation représentera la Commission européenne : la présidente Ursula von der Leyen, le vice-président Valdis Dombrovskis, le vice-président Maroš Šefčovič, la vice-présidente Vera Jourová, la commissaire à la démocratie et à la démographie Dubravka Šuica, la commissaire à l’économie Paolo Gentiloni, la commissaire à la santé Stella. Kyriakides, la commissaire à l’énergie Kadri Simson, la commissaire à l’innovation et à la recherche Iliana Ivanova et la commissaire au climat Wopke Hoekstra.
Les cinq articles de la semaine viennent de se terminer
Non à Draghi, Meloni veut Lollobrigida dans l’UE : c’est ainsi que se prépare le remaniement gouvernemental. En vue des élections de juin, le vote a déjà commencé. La Première ministre compte faire valoir son poids de consensus et les relations personnelles nouées en Europe ces derniers mois pour obtenir un poste prestigieux au sein de la Commission. Mais l’éventualité d’une mission à Bruxelles pour l’ancien gouverneur de la BCE risque de compliquer ses projets.
Pourquoi Israël est accusé de génocide et quels sont les risques réels. La Cour internationale de Justice devra se prononcer sur les agissements de l’armée de Tel-Aviv à Gaza. Afrique du Sud : « Suspendre les raids ».
Qui est Gabriel Attal, le nouveau Premier ministre français. Macronien de la première heure, ouvertement homosexuel, est le plus jeune premier ministre de la Ve République.
« La nouvelle arme de la Russie contre l’Europe est la nourriture. » Les producteurs d’engrais de l’UE se plaignent d’une dépendance excessive à l’égard des engrais chimiques provenant de Moscou. Depuis le début de la guerre en Ukraine, les importations d’urée ont doublé.
La traînée de sang et de cocaïne qui mène de l’Équateur à l’Europe. Un quart de la poudre blanche consommée par les Européens provient du pays sud-américain. Le conflit de Quito et le pacte entre les gangs équatoriens, la mafia albanaise et la ‘ndrangheta inquiètent Europol : « Nous surveillons les répercussions sur la sécurité européenne ».
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