Renne, wapiti et cerf : similitudes, différences et curiosités

Alexis Tremblay
Alexis Tremblay

L’iconographie moderne du Père Noël, homme potelé à la barbe blanche et au costume rouge qui apporte des cadeaux en conduisant un traîneau, est né aux États-Unis entre 1823 et 1866. Pour les Américains, le Père Noël vit au pôle Nord, pour les Canadiens vit au Canada, pour les Européens en Laponie. Traditionnellement, son traîneau est tiré par 12 rennesmais de nombreuses illustrations représentent le Père Noël et ses lutins ainsi que élan Et cerf. Dans cet article, nous expliquons les caractéristiques de ces animaux.

Le renne, le cerf et le wapiti appartiennent tous à la famille des Cerf, ainsi que des daims, des chevreuils et d’autres animaux moins connus. Les cervidés sont herbivores ruminants présent sur tous les continents, avec la caractéristique commune d’avoir cornes osseusesplus correctement appelé étapesqui ne sont pas permanents mais ils tombent et repoussent chaque année. Les bois, apanage des mâles et absents chez les femelles à l’exception du renne, se détachent de la tête de l’animal chaque année entre février et mars puis commencent à repousser à partir de la fin du printemps pour atteindre leur taille maximale entre septembre et octobre, au période des « amours », lorsqu’elles sont nécessaires aux mâles lors des combats. Les étapes peuvent arriver peser plus de 10 kg et aussi m’atteindre 125 cm de longueur; à partir de leur taille et du nombre de branches, il est possible d’établir l’âge d’un spécimen.

Le renne (Rangifer tarandus)

Les rennes sont les seuls à posséder cornes chez les deux sexes, bien qu’ils soient plus petits chez les femelles. Ils vivent dans le toundra arctique et dans les forêts ouvertes de Finlande, de Norvège jusqu’au nord de la Sibérie et dans la zone arctique de l’Amérique du Nord (où le renne est appelé Caribou). En Laponie ils sont élevés un peu comme du bétail ici. Ils vivent en grands troupeaux dirigés par des femelles, tandis que les mâles adultes vivent solitairement et ne rejoignent le troupeau que pendant la période de reproduction. Pendant l’été, ils se nourrissent de plantes de la toundra, mais en hiver, ils se nourrissent de lichens en grattant la couverture neigeuse avec leurs gros sabots.

Ce sont des animaux capables de survivre dans des conditions extrêmes, à des températures très basses, avec une pénurie de nourriture et très peu d’heures de lumière pendant plusieurs mois. Pour survivre, ils présentent des adaptations évolutives particulières : par exemple, des yeux qui changent de couleur selon la saison pour s’adapter à la luminosité et capacité à voir la lumière ultraviolette; structure particulière de leur fourrure qui permet aux rennes de résister même à plusieurs degrés en dessous de zéro : un centimètre carré de peau de renne est recouvert d’environ 2000 cheveux; circulation sanguine qui permet une répartition plus uniforme de la chaleur dans le corps et évite le gel des pattes. Le nez est la partie du corps du renne où s’effectue une bonne partie de l’échange thermique avec l’extérieur et possède une structure qui permet de réchauffer l’air froid que respire l’animal. Le renne peut également courir rapidement pour rattraper son retard. jusqu’à 80 km/h. C’est pourquoi ce sont d’excellents animaux pour tirer des traîneaux.

L’élan (Alces alces)

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C’est le plus gros cerf : grand, puissant et avec de très longues pattes. Un spécimen mâle adulte peut atteindre un poids jusqu’à 800 kg. Les bois ont une forme très particulière et ressemblent presque à un gros peigne plat. L’orignal est réparti en Scandinavie, en Finlande, dans le nord de la Russie, en Alaska et au Canada. C’est l’animal typique solitaire qui mène rarement une vie grégaire. Il se déplace avec agilité même sur 60-70 cm de neige. En été, il brout dans les bois, en hiver, il se nourrit d’écorces et de feuilles de conifères. Il aime aussi particulièrement une grande variété de plantes aquatiques que l’on trouve dans les ruisseaux et les étangs. En hiver, il a un besoin particulier de sodium et d’autres sels minéraux qui sont rares dans l’alimentation hivernale : c’est pour cette raison que l’on voit souvent des élans au bord des routes asphaltées, léchant le sel répandu pour faire fondre la neige. Ce comportement est extrêmement dangereux, étant donné que les accidents de la route avec des animaux aussi gros sont souvent mortels, tant pour l’animal que pour le conducteur. En effet, en Norvège, vous pouvez trouver des panneaux routiers typiques rappelant de faire attention aux élans.

Le cerf élaphe (Cervus élaphus)

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Le cerf élaphe, dont le nom convient bien à sa posture élégante et à son aspect majestueux, est répandu dans tout l’hémisphère nord dans presque toute l’Europe continentale, l’Afrique du Nord, l’Asie centrale, la Sibérie, l’Asie Mineure et le Caucase. Il est également présent en Amérique du Nord, du Canada au Nouveau-Mexique. Il habite les forêts de conifères ou de feuillus entrecoupées d’espaces ouverts. C’est un animal extrêmement agile qui peut courir à toute vitesse dépasser 60 km/h, peut sauter jusqu’à 2 m de hauteur et plus du double de longueur. Il est strictement herbivore, mais change son régime alimentaire en fonction des saisons et de la disponibilité de nourriture, se nourrissant également de fruits sauvages, d’herbes sèches et d’écorces d’arbres lorsque d’autres aliments plus nutritifs sont rares. Les troupeaux sont constitués de femelles et de jeunes mâles, tandis que les mâles adultes forment de petits groupes. Pendant la période d’accouplement, les cerfs mâles rejoignent les troupeaux de femelles, deviennent très agressifs, se battent avec leurs bois pour conquérir les femelles et émettent un cri profond et sombre appelé « Je rugis ».

Mais que font les cerfs pendant la période la plus froide et en présence d’une épaisse couche de neige ? Ils ne font rien. Ils cherchent refuge dans les bois les plus épais et bougent le moins possible pour ne pas gaspiller d’énergie. En fait, sur de la neige très épaisse, même les mouvements de recherche de nourriture auraient un bilan énergétique négatif. Les animaux bougent très peu pour se nourrir et n’arrivent au printemps que grâce à la graisse accumulée pendant les mois d’été et d’automne. C’est pourquoi les effrayer et les faire courir en hiver peut mettre à l’épreuve la survie des spécimens.