Lorsque la Lune orbite autour de notre planète, elle tourne toujours la même face vers nous mais en réalité elle en a une autre qui nous apparaît cachée : la raison de ce phénomène réside dans le fait que sa période de rotation (c’est-à-dire le temps qu’il faut à la Lune pour accomplir une révolution sur elle-même) est égal à son propre période orbitale (c’est-à-dire le temps qu’il faut pour accomplir une révolution complète autour de la Terre), un effet appelé rotation synchronecommun à de nombreux satellites naturels du système solaire.
Dans cet article nous allons découvrir le « visage caché » de la Lune pour raconter quelles étaient les étapes de son explorationqui n’a commencé qu’en 1959.
Qu’y a-t-il de l’autre côté de la Lune
Le premières photos de la face de la Lune opposée à la direction de la Terre ont été prises 7 octobre 1959 de l’enquête soviétique Lune-3. Lancé depuis le Cosmodrome Baïkonour dans Kazakhstan, la sonde a été la première à survoler la face cachée de la Lune. Les images envoyées sur Terre sont évidemment de très mauvaise qualité par rapport à celles dont nous disposons aujourd’hui, mais elles constituent la la première fois dans lequel les humains ont posé les yeux sur le visage de « face cachée » de la Lunebien qu’il s’agisse de l’objet astronomiquement le plus proche de notre planète.
Les photographies de Lune 3 (et par la suite d’autres sondes lunaires qui ont observé la « face cachée » de la Lune) nous ont montré en même temps une surface très similaire mais aussi très différent du visage que nous connaissions. Là surface de la « face cachée » c’était en fait similaire à celui du plateaux du visage connu, recouvert de poussière qui apparaissait de ton clair lorsqu’il était éclairé par la lumière du Soleil, et parsemé de nombreux cratères, grands et petits ; la surface, cependant, était presque entièrement exempt de zones sombresles « mers » de roches basaltiques qui caractérisent la face de la Lune que nous avons toujours connue.
La caractéristique la plus remarquable de la « face cachée » de la Lune est en fait une vaste zone peu visible aux observations visuelles, connue sous le nom de Bassin Pôle Sud-Aitkenune immense dépression de 2 500 km de large (environ la taille de l’Europe occidentale) et pouvant atteindre 6000 mètres dans l’hémisphère sud de la face de la Lune opposée à la Terre : c’est un gigantesque cratère de météorite, la plus grande marque d’impact sur la Lune et l’une des plus grandes du système solaire. Puisqu’il s’agit d’une vaste zone aux limites mal définies, elle est difficile à observer sur les photographies, mais elle apparaît immédiatement sur les cartes d’altitude de la surface lunaire.
Parce que les deux faces de la Lune sont différentes
Là explication réside probablement dans la combinaison de plusieurs facteurs, tels que composition chimique et cela épaisseur de la croûte lunaire dans les deux hémisphères : cette différence géologique a eu pour effet un comportement différent de la face la plus proche de la Terre, la soumettant à un plus grand nombre de affleurements magmatiquescréé directement sur moiimpact des astéroïdes à sa surface, ou en raison d’une intense épisodes volcaniques déclenchée par des impacts sur la face opposée. Les deux plus grandes mers situées sur la « face cachée » de la Lune sont les Mer de Moscou et le Mer d’ingéniositémais ensemble, ils constituent moins de 3% de la surface de la face cachée de la Lune ; à titre de comparaison, les mers lunaires que l’on peut observer depuis la Terre constituent plus de 30% de la surface du visage la plus proche de notre planète.
Étant principalement constitué de plateaux plus vieuxla « face cachée » de la Lune est également plus riche que cratères d’impact. Le plus reconnaissable est probablement le Cratère Jackson (dédié à l’astronome écossais John Jackson), caractérisé par une large système de rayons qui partent du site d’impact, constitués de matériaux de couleur plus claire soulevés par le crash de l’astéroïde qui a donné lieu à l’événement.
Une curiosité : il n’y a pas de « face cachée » de la Lune
Contrairement à ce que l’on entend souvent, Il n’y a pas de « côté obscur » sur la Lune.
Ou plutôt : comme tous les objets du système solaire, la Lune reçoit de la lumière de Soleil, qui en éclaire la moitié, laissant l’autre moitié dans l’obscurité. Mais ça « moitié sombre » ce n’est pas toujours pareil : changement en fonction du côté vers lequel la Lune fait face au Soleil (exactement comme c’est le cas pour le Terresur la surface duquel, pour la même raison, le jour et le Nuit). De la combinaison entre le position de la Lune par rapport à la Terre et à la direction d’où vient la lumière du Soleil, observons le phases lunaires: Nouvelle Lune, Lune Croissante, Pleine Lune, Lune Décroissante, puis à nouveau Nouvelle Lune.
L’idée d’un « côté obscur » de la Lune a également pris racine dans la culture populaire grâce au titre de l’album « Le côté obscur de la Lune » de la Pink FloydPublié dans 1973 avec le célèbre couverture Noir avec le prisme qui divise un rayon de lumière en sept couleurs de l’iris.