Produits retirés des grandes surfaces car trop chers

Alexis Tremblay
Alexis Tremblay

Fini les boissons Pepsi, les thés glacés 7Up ou Lipton dans les supermarchés Carrefour français à partir du jeudi 4 janvier 2024. Depuis quelques heures, les rayons sont également vides de chips Lay’s et de snacks Doritos, tous produits de la galaxie PepsiCo, multinationale américaine. La raison? Ils sont trop chers, selon la société de supermarchés qui a choisi de les interdire. « Nous ne vendrons plus ces marques en raison de hausses de prix inacceptables », a déclaré un porte-parole de Carrefour. La célèbre chaîne de supermarchés ne se limitera pas à interdire ces produits du groupe PepsiCo : en effet, une pancarte apparaîtra sur les rayons vides expliquant pourquoi ils ne sont plus présents. « Prix trop élevés », effectivement.

La décision du géant français s’inscrit dans un conflit plus large entre les grandes chaînes de distribution et les producteurs de biens de consommation, accusés d’avoir augmenté les prix en augmentant leurs bénéfices et de laisser aux supermarchés la charge de ne pas répercuter les hausses de prix excessives sur les consommateurs. En ce qui concerne les chiffres des deux sociétés impliquées, au premier semestre 2023, la marge bénéficiaire de Carrefour est restée stable à 1,9 milliard d’euros, tandis que PepsiCo a relevé à trois reprises ses prévisions de bénéfices pour la fin de l’année. Le géant américain a augmenté ses prix de 11 % en moyenne entre juin et septembre, acceptant une baisse des volumes de ventes de 2,5 %, avec de nouvelles hausses de prix attendues pour 2024.

Des contre-mesures similaires ont également été adoptées en Allemagne, où deux géants de la grande distribution tels qu’Edeka et Rewe ont interrompu leurs contrats d’approvisionnement avec Mars, Kellogg’s, PepsiCo et Coca Cola pour la même raison. Et que se passe-t-il en Italie ? À l’heure actuelle, dans notre pays, il n’existe aucun type d’action similaire à celle entreprise par Carrefour en France, même si certains échos de ce qui s’est passé dans le reste de l’Europe sont arrivés à l’époque du trimestre anti-inflationniste promu par le ministère du Commerce et Fabriqué en Italie, entre les mois d’octobre et décembre 2023.

Dans ce contexte, il convient de noter que dans la dernière enquête Istat de novembre, le ralentissement des prix des produits alimentaires, ménagers et d’hygiène s’est poursuivi en Italie (de +6,1% à +5,4%) et ceux des produits à haute fréquence d’achat (de +5,6% à +4,6%).