Pourquoi les feuilles de certaines plantes sont-elles hydrofuges ? L’effet lotus, qu’est-ce que c’est et comment ça marche

Alexis Tremblay
Alexis Tremblay

LE’effet lotus c’est la capacité qu’ont certaines plantes – comme la ils tremblent ou « arbre à brume », le lotus et le chou – « auto-nettoyer » ses feuilles grâce à des détails propriétés super-hydrophobes grâce aux microstructures et nanostructures moléculaires présentes sur les feuilles elles-mêmes assistées par une couche cireuse qui rend les feuilles extrêmement étancheà tel point que lorsqu’ils entrent en contact avec l’eau, celle-ci s’enfuit en les laissant complètement secs.

Qu’est-ce que l’effet lotus, le phénomène qui rend les feuilles hydrophobes

La propriété hydrophobe de ces feuilles est due à l’union de deux effets : l’un structure physique composé de microstructures Et les nanostructures, et un revêtement cireux. Les microstructures et nanostructures garantissent que l’eau n’a pas de surface plane à laquelle adhérer, minimisant ainsi le contact avec la feuille. Le revêtement cireux, semblable à la cire de bougie, repousse naturellement l’eau et aide à la repousser. Le résultat ? Formes d’eau petites sphères qui glissent facilement, emportant avec elles les impuretés déposées sur la feuille.

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Parce que ces plantes ont besoin de feuilles hydrofuges

La nature a fait de nombreuses expériences et seules les meilleures « conceptions » survivent. Des plantes comme le scotano, le lotus et le chou vivent dans des environnements différents, mais elles ont toutes développé cette propriété pour trois raisons principales :

  1. Nettoyer les feuilles: ces plantes ont de grandes feuilles, qui fonctionnent comme des « panneaux solaires » pour absorber la lumière nécessaire à la photosynthèse. Cependant, la poussière et les débris peuvent réduire leur efficacité. L’eau qui s’écoule entraîne également la saleté, gardant les feuilles propres et prêtes à capter autant de lumière que possible.
  2. Protection contre les moisissures et les bactéries: en milieu humide, la rétention d’eau peut favoriser la croissance de moisissures et de bactéries, dangereuses pour la santé de la plante. Grâce à leur hydrophobie, ces feuilles empêchent l’eau de stagner, réduisant ainsi les risques d’infections.
  3. Prévention des dommages causés par le gel: pour certaines plantes comme le Scotano, cette propriété est cruciale pour éviter la formation de glace pendant les nuits froides, évitant ainsi le gel de l’eau qui pourrait autrement endommager les tissus des feuilles.

L’application de l’effet lotus dans la technologie des tissus « autonettoyants »

La capacité des feuilles à rester sèches a également inspiré plusieurs applications technologiques qui représentent des exemples très intéressants de biomimétisme. Peintures, tissus et revêtements « autonettoyants »par exemple, exploitent le même principe que les plantes hydrophobes pour repousser l’eau et la saleté, créant ainsi des tissus ou des matériaux « anti-taches ».

Cela s’avère utile même dans des secteurs auxquels on ne s’attendrait pas : l’aviation, par exemple. En hiver, la glace qui se forme sur les ailes des avions constitue un risque sérieux et nécessite des systèmes dégivrage complexe et coûteux, souvent à base de produits chimiques. La création de revêtements similaires à ceux que l’on trouve dans les feuilles de lotus ou de scotan pourrait révolutionner la façon dont nous protégeons les avions, en empêchant la formation de glace grâce à des méthodes naturelles, plus sûres et plus durables.