Le mécanisme s’appelle indexation ou péréquation automatique, voire réévaluation : les retraites de toutes les catégories de sécurité sociale et de prévoyance sont liées à la valeur de la hausse des prix à la consommation, qui est enregistrée chaque année par l’Istat. Et l’INPS ajuste les montants en conséquence chaque année. L’ajustement en question repose dans un premier temps sur un indice Istat estimé, puis un ajustement est effectué sur la base de la valeur définitive en janvier de l’année suivante (cette année elle a été avancée à décembre). Dans la loi de finances 2024, il y a du nouveau concernant la revalorisation des retraites de grande valeur. Le changement concerne exclusivement la classe des montants dépassant 10 fois le minimum INPS : pour ces pensions, le taux de revalorisation est fixé à 22%, au lieu de 32% comme en 2023.
Et que se passe-t-il pour les autres retraités ? Voyons en détail les augmentations liées à l’ajustement des traitements à l’inflation à partir du 1er janvier 2024, bande par bande, de la plus basse vers la plus élevée. Les pensions égales ou inférieures à 4 fois le minimum, soit jusqu’à 2.272,76 euros, seront réévaluées de 100%, comme le prévoit le décret signé par le ministre de l’Économie Giancarlo Giorgetti et la ministre du Travail Maria Elvira Calderone : l’augmentation actuelle en cas de réévaluation totale, il sera égal à 5,4% du chèque. Un exemple de montant : pension de 1 500 euros brut par mois x 5,4% = 1 581 euros brut par mois. Toutefois, pour les plus élevés, le pourcentage diminue à mesure que le montant augmente. Les pensions 4 à 5 fois le minimum, dont l’allocation varie de 2.271,76 à 2.839,70 euros, seront revalorisées de 85%. L’augmentation réelle dans ce cas est de 4,59 %. Voici un exemple pratique : pension de 2500 euros x 4,59% = 2614 euros, toujours brute mensuelle.
Les pensions 5 à 6 fois le minimum, de 2.839,70 à 3.407,64 euros, connaîtront une revalorisation de 53%, avec une augmentation égale à 2,862%. Exemple : pension de 3 000 euros x 2,862 % = 3 085,86. Les pensions 6 à 8 fois le minimum, qui varient de 3.407,64 à 4.543,52 euros, seront évaluées à 47%, avec une majoration de 2,538%. Exemple pratique : pension de 4 000 euros x 2,538 % = 4 101,52 euros. Les pensions 8 à 10 fois le minimum, de 4.543,52 à 5.679,40 euros, auront une valorisation de 37%, avec une majoration égale à 1.998%. Exemple : une pension de 5 000 euros x 1,998 % = 5 099,9 euros. Et enfin, les pensions supérieures à 10 fois le minimum, avec un chèque dépassant 5.679,40, connaîtront une revalorisation de 22%, avec une augmentation effective de 1,188%. Exemple : pension de 6 000 euros x 1,188 % = 6 071.
Montant de la pension (brut) | Pourcentage de réévaluation | Augmentation brute |
568 | 5.4 | 30,7 euros |
600 | 5.4 | 32.4 |
750 | 5.4 | 40,5 |
1 000 | 5.4 | 54 |
1 250 | 5.4 | 67,5 |
1 500 | 5.4 | 81 |
1 750 | 5.4 | 94,5 |
2 000 | 5.4 | 108 |
2 500 | 4,59 | 114,75 |
3 000 | 2,86 | 85,8 |
3 500 | 2,54 | 88,9 |
4 000 | 2,54 | 101,6 |
5 000 | 2 | 100 |
6 000 | 1.18 | 70,8 |
Dans la communication relative au bulletin de salaire de janvier 2024, l’INPS n’a fait aucune mention d’éventuels retards dans le décaissement des augmentations (comme cela s’est produit l’année dernière pour des versements dépassant 4 fois le minimum). Sauf surprise de dernière minute, les augmentations commenceront donc dès ce mois-ci pour tous les retraités. L’institution de sécurité sociale a annoncé que le versement aurait lieu à partir du mercredi 3 janvier.
La réforme Irpef : que deviennent les retraites
Une autre petite augmentation en 2024 viendra grâce à la remodulation des tarifs Irpef (de quatre à trois). La réforme de l’Irpef profitera évidemment aussi aux retraités (comme aux travailleurs), étant donné que l’impôt sur le revenu des personnes physiques est payé par toute personne ayant un revenu. Dans ce cas, le calcul est moins simple, tout comme l’augmentation relative, car il s’agit essentiellement d’une fusion des deux premières tranches. La tranche de revenus de 15 000 à 28 000 euros n’existera plus, qui sera cumulée avec celle allant jusqu’à 15 000 euros. Le nouveau schéma est le suivant :
- première tranche jusqu’à 28 mille euros de revenu brut annuel, qui paiera 23% de l’Irpef ;
- deuxième tranche de 28 mille à 50 mille euros de revenu brut annuel, qui paiera 35% de l’Irpef ;
- troisième tranche au-dessus de 50 mille euros de revenu brut annuel, qui paiera 43% de l’Irpef.
Pour ceux qui disposent d’un revenu de 25 mille euros, l’avantage fiscal sera de 200 euros par an et s’élèvera à 260 pour les revenus supérieurs à 28 mille euros. Pour ceux dont le revenu total dépasse 50 mille euros, il devrait y avoir une réduction linéaire des déductions de 260 euros, ce qui annulerait donc (au-dessus de ce seuil) les effets de la réforme, tandis que les travailleurs dont le revenu est inférieur à 15 mille euros pourraient bénéficier d’un augmentation des déductions sur les revenus du travail (de 1 880 euros à 1 955 euros).
Revenu | Avantage fiscal annuel (net de déductions et déductions) |
Jusqu’à 15 mille | 0 |
20 000 | 100 euros |
25 000 | 200 euros |
28 000 personnes et plus | 260 euros |
Mais parallèlement, l’ajustement Irpef arrivera également dans les fiches de paie : le recalcul définitif des prélèvements a été effectué sur la base du montant total des prestations de retraite versées par l’INPS uniquement. Dans le cas où les retenues auront été effectuées dans une mesure inférieure à celle qui est due sur une base annuelle, les différences débitrices seront récupérées, comme d’habitude, sur les annuités de pension de janvier et février 2024.