Métabolisme lent : techniques pour l’accélérer et favoriser la perte de poids

Alexis Tremblay
Alexis Tremblay

Première chose à savoir : contrairement à ce que l’on pourrait croire, le métabolisme n’est pas qu’une question minceur. « En réalité, on parle de métabolisme pour désigner la façon dont fonctionne le corps humain, » explique Nathalie Négro, diététicienne-nutritionniste. On peut ainsi évoquer le métabolisme glucidique (comment l’organisme utilise les glucides apportés par l’alimentation) ou encore le métabolisme énergétique (comment le corps utilise l’énergie).

Métabolisme de base : qu’est-ce que c’est exactement ?

Le métabolisme de base représente 60 % à 70 % de l’énergie que l’on dépense au quotidien. « Le métabolisme de base, ce sont les calories dépensées par le corps lorsqu’il est au repos : c’est une dépense énergétique incompressible qui sert à faire fonctionner les organes vitaux (comme le cœur ou le cerveau), à maintenir le tonus musculaire et à réguler la température corporelle, » précise Nathalie Négro. Chez l’enfant et l’adolescent, le métabolisme de base permet également la croissance.

À noter : Le métabolisme de base peut aussi être appelé « métabolisme basal » (MB) ou encore « dépense énergétique au repos » (DER).

Comment se calcule-t-il ?

Le métabolisme de base s’exprime en calories (Kcal). Pour le calculer, on peut utiliser une formule simple : chez une femme adulte, il faut multiplier son poids (en kilos) par 20 ; chez un homme, par 25. Par exemple, une femme de 55 kilos aura besoin d’au moins 1100 Kcal par jour pour que son corps fonctionne normalement.

Pour une estimation plus précise, les professionnels utilisent l’impédancemétrie : « Il s’agit de déterminer la masse musculaire de la personne, car le métabolisme de base sert essentiellement aux muscles, » explique Nathalie Négro. Certaines balances connectées permettent également de mesurer l’impédancemétrie, bien que de manière moins précise qu’un professionnel.

De quoi dépend-il ?

Tout le monde n’a pas le même métabolisme de base. « Le nombre de calories brûlées au repos dépend notamment du sexe, de l’âge, de la taille, du poids et de la masse musculaire, » développe la diététicienne-nutritionniste.

Métabolisme : comment l’accélérer et le rendre plus efficace ?

Certaines personnes consomment anormalement peu de calories au repos, ce qui peut être dû à de nombreux facteurs. « Les personnes atteintes de certaines pathologies (comme l’hypothyroïdie) et qui prennent certains médicaments (comme des régulateurs de l’humeur) peuvent avoir un métabolisme de base moins efficace, » souligne Nathalie Négro. L’exposition aux perturbateurs endocriniens peut également réduire le métabolisme énergétique.

Comment donner un coup de fouet à son métabolisme de base ?

Pour accélérer son métabolisme de base et brûler davantage de calories au repos, l’activité physique est la solution. « Le métabolisme de base sert principalement à entretenir la masse musculaire et le tonus des muscles. Mathématiquement, plus la masse musculaire est importante, plus le métabolisme de base est élevé, » explique Nathalie Négro.

Choisissez une activité physique qui vous plaît : vélo, fitness, marche nordique, randonnée, natation, Pilates, yoga, danse, zumba, escalade… Il est important de combiner cette activité avec une alimentation équilibrée : moins de sucres, de sel, de graisses saturées et de produits industriels ultra-transformés, et plus de fruits, de légumes, de protéines animales et végétales, et de « bonnes » graisses.

N’hésitez pas à demander conseil à votre médecin généraliste ou à votre diététicien-nutritionniste pour optimiser votre plan de perte de poids.

En suivant ces conseils, vous pourrez non seulement accélérer votre métabolisme mais aussi améliorer votre bien-être général. L’intégration de bonnes habitudes alimentaires et d’une activité physique régulière est la clé pour une vie saine et équilibrée.