Locations courte durée, ce qui change avec la nouvelle année

Alexis Tremblay
Alexis Tremblay

Comme prévu depuis plus d’un an, Airbnb a commencé à retenir automatiquement la taxe sèche de 21 % directement sur les frais des hôtes pour les courts séjours, remplaçant ainsi l’Agence des revenus pour le paiement de la taxe.

La nouvelle mesure, qui transpose un règlement européen, prévoit que les hôtes non professionnels qui louent leur logement (ou une partie de celui-ci) sur la plateforme pour une location de courte durée, soit moins de 30 nuits, paieront désormais un prélèvement à la source. trésorerie 21% directement de ses revenus. Par hôtes « non professionnels », nous entendons ceux qui ne disposent pas de numéro de TVA et qui louent moins de 5 logements à des utilisateurs.

Le taux monte à 26% à partir du deuxième bien locatif (toujours pour les locations de courte durée), mais les hôtes pourront choisir sur quel logement appliquer le prélèvement de 21%. Ceux qui louent un logement sur la plateforme ont jusqu’au 14 janvier pour décider de profiter ou non de cette option, mais si vous ne choisissez pas d’option le précompte mobilier de 21% sera appliqué automatiquement.

Le marché de la location courte durée sera réformé cette année à la suite d’une nouvelle directive européenne, qui imposera plus de transparence et de responsabilité de la part de plateformes comme Airbnb mais aussi Booking et Expedia pour tenter d’endiguer les phénomènes de gentrification les plus agressifs. dans les centres touristiques européens, l’un des facteurs qui ont contribué à l’augmentation spectaculaire des coûts de location ces dernières années.

Désormais, les données relatives aux locations touristiques, telles que le nombre d’invités, la durée des séjours, les revenus et les taxes perçues, devront être communiquées par les entreprises aux autorités nationales compétentes pour vérifier le respect des réglementations fiscales et urbanistiques applicables (notamment, éventuellement, les limites de jours fixées par les autorités locales pour les locations de courte durée). En cas d’infractions, les plateformes pourront faire l’objet d’un blocage temporaire ou permanent d’activités ou se voir infliger une amende pouvant aller jusqu’à 10% de leur chiffre d’affaires annuel.

Airbnb s’est ainsi adaptée au cadre réglementaire sur l’impôt forfaitaire introduit en 2017, contre lequel elle avait fait appel tant au niveau national qu’européen, perdant aux deux niveaux de jugement.

Le gouvernement Meloni a prévu l’introduction du code d’identification national (Cin) pour l’enregistrement des propriétés locatives, qui sera délivré par le ministère du Tourisme après que les hôtes auront communiqué les données cadastrales des logements qu’ils envisagent de louer. Auparavant, le parquet de Milan avait ordonné à l’automne dernier la saisie préventive du géant du web de 779 millions d’euros, relatifs à des impôts non payés entre 2017 et 2021, qui s’élevaient, selon les estimations, à 3,7 milliards. L’accord avec l’Agence du revenu portait alors le montant à payer à 576 millions, dont 353 millions d’impôts nets, 174 millions de sanctions administratives et 49 millions d’intérêts.

Pour l’année fiscale 2022, l’entreprise a invité les contribuables à utiliser le repentir dit actif pour déclarer les revenus sur lesquels les impôts n’ont pas été payés avant la fin février, tandis que la compensation 2023 sera incluse dans la déclaration fiscale de cette année.