l’hiver 2023 démarre avec un déficit de –44%

Alexis Tremblay
Alexis Tremblay

Selon les premières données de surveillance sur neige en Italie délivré par Fondation CIMA (Centre National de Surveillance de l’Environnement) pour le saison d’hiver 2023 Dès le début, les accumulations de neige à travers le pays ont enregistré une augmentation significative déficit de –44%.

La surveillance de la neige est essentielle car cette ressource est essentielle au sein du cycle hydrologique, qui régule le transport et le passage de l’eau à travers ses trois états principaux (solide, gazeux et liquide) dans les principaux réservoirs naturels de la Terre (atmosphère, hydrosphère, lithosphère et cryosphère). Dans ce contexte, la neige représente un approvisionnement en eau pour les mois de printemps et d’été quand, en fondant, il nourrit les rivières en aval. Un déficit de neige signifie donc une diminution de la réserve d’eau disponible pour le territoire national dans les mois à venir.

Ce qui ressort du rapport sur la neige en Italie

Le paramètre mesuré par la Fondation CIMA est lo Équivalent en eau de neige (« Nivale Water Equivalent ») qui décrit en fait la quantité d’eau disponible dans la neige. Francesco Avanzi, chercheur à la Fondation, a déclaré :

Malheureusement, au cours des trois années au cours desquelles nous avons effectué notre suivi, ce que nous avons observé est toujours le même. déficit en équivalent eau de neige italienne. Cela vaut également pour ces derniers mois de 2023 : malgré un début novembre avec de bonnes chutes de neige, en effet, aujourd’hui le déficit national est de –44%.

Cependant, la situation est assez variée, avec un enneigement supérieur à la moyenne pour Val d’Aoste nord-ouest et pour Alpes centralesalors qu’il existe un déficit important pour le reste de la Alpes. Il s’agit de secteurs qui, en outre, représentent l’approvisionnement en eau le plus important de la péninsule, car ils alimentent le bassin fluvial. Peuqui enregistre en effet actuellement un déficit de –36%. En effet, au niveau des trois bassins fluviaux les plus intéressants pour l’hydrologie nationale des neiges (Pô, Adige et Tibre), les données montrent un déficit similaire entre les zones alpine et apennine.

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Les raisons du déficit de neige en Italie

Deux facteurs principaux contribuent à déterminer l’accumulation de neige : température Et précipitations. Des protagonistes pas inattendus mais au rôle crucial et synergique, qui n’ont malheureusement pas encore collaboré cette année. Si en effet le mois de novembre a enregistré des températures plus basses dans la plupart des Alpes que ces dernières années, au Alpes du Sud-Ouest et en Apennins les températures étaient au contraire plus élevées. Ces facteurs sont principalement responsables du déficit actuel d’équivalent eau de neige, auquel s’ajoute un déficit de précipitations importanten novembre et début décembre, notamment dans les Alpes occidentales et les Apennins du nord.

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A ce propos, Avanzi souligne :

La constitution du manteau neigeux est un effort d’équipe qui nécessite des conditions froides et humides persistantes. Mais d’un autre côté, comme nous le disons depuis un certain temps, l’accumulation de neige est comme un marathon, c’est-à-dire que la neige doit pouvoir s’accumuler de manière constante, sur une période relativement longue. Nous ne sommes maintenant qu’au début de la saison des chutes de neige : dans les Apennins, par exemple, nous venons d’avoir les premières chutes de neige de l’année. Dans les mois à venir, la situation pourrait changer considérablement.