La prochaine série d’interviews entre les États-Unis et l’Iran sur le programme nucléaire de Téhéran se tiendra en Italie. Cela a été annoncé par le vice-ministre et le ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani, lors d’un point de presse à Osaka, au Japon, où il est en mission. « Nous avons reçu la demande des parties intéressées et de l’Oman qui joue le rôle de médiateur et nous avons donné une réponse positive », a-t-il déclaré.
« Nous sommes prêts à accueillir des réunions qui peuvent être des porteurs de résultats positifs comme toujours, en l’occurrence sur la question nucléaire », a-t-il ajouté, affirmant que « Rome est confirmée comme la capitale de la paix et de la médiation » et que « ce n’est pas la première fois qu’il y a des réunions de ce type dans notre pays ».
Trump pousse à une décision rapide
Le président des États-Unis Donald Trump, qui a menacé des actions militaires si un accord ne sera pas conclu pour arrêter le programme nucléaire iranien, a déclaré aux journalistes à bord de l’Air Force One hier (dimanche 13 avril) qu’il avait rencontré ses administrateurs sur l’Iran et s’attendre à une brève décision. La veille, il avait déclaré que la situation « allait assez bien, je pense », sans fournir cependant plus de détails.
En mouvement diplomatie: l’Iran en contact avec Moscou
Le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi sera à Moscou cette semaine pour discuter de la situation avant la nouvelle réunion avec Washington prévue samedi à Rome. L’Iran et les États-Unis, qui n’ont pas diverti les relations diplomatiques depuis 1980, avaient déjà eu une comparaison samedi dernier avec la médiation du sultanat d’Oman. Sur la table, encore une fois, la question du programme nucléaire iranien.
Le nœud de l’enrichissement de l’uranium
Les pays occidentaux, guidés par les États-Unis, soupçonnent depuis des années que l’Iran essaie d’avoir des armes nucléaires. Téhéran rejette ces accusations, soutenant son droit au développement de l’énergie nucléaire à des fins civiles. Après le retrait unilatéral des États-Unis de l’accord nucléaire de 2015, décidé par Trump en 2018, l’Iran a progressivement renoncé à ses engagements, augmentant le nombre et l’efficacité des centrifuges dans les sites Natanz et Fordo.
Un accord en crise depuis 2018
L’accord nucléaire de 2015, également signé par la France, le Royaume-Uni, la Chine, l’Allemagne et la Russie, a prévu la révocation de certaines sanctions internationales en échange de la supervision du programme nucléaire iranien par l’Agence internationale pour l’Énergie atomique (AIEA). L’agence avait certifié le respect des engagements de l’Iran, mais après le retrait américain, la République islamique a accéléré son programme. Selon l’AIEA, l’Iran est actuellement le seul pays sans armes nucléaires à enrichir l’uranium à 60%, un niveau très proche du seuil de 90% nécessaire pour construire une arme atomique. Entre-temps, il continue d’accumuler des stocks importants de matières fissiles.