Le satellite SWOT de la NASA le fournit

Alexis Tremblay
Alexis Tremblay

Le Satellite SWOT (Surface Water and Ocean Topography), lancé en orbite en 2022 et fruit de la collaboration entre NASA et le Centre national d’études spatiales (CNES), vous a permis d’en obtenir un nouveau carte très détaillée du fond de l’océan. Cela a été possible grâce à sa technologie particulièrement avancée, qui dépasse les limites des précédents satellites dédiés à l’observation des océans et celles de l’exploration par les navires océanographiques. Dans la nouvelle carte, ils se démarquent collines abyssales Et montagnes sous-marines jamais identifié auparavant et sont représentés en détail je marges submergées des continents. Ces données sont fondamentales pour l’étude de la tectonique des plaques, de l’évolution des courants océaniques et des écosystèmes marins.

La carte des fonds marins obtenue du satellite SWOT : ce qu’elle montre

Notre connaissance de la morphologie des fonds marins est aujourd’hui encore assez limitée, même si ces dernières années les navires océanographiques ont contribué de manière significative à accroître les informations dont nous disposons (notamment dans le cadre du projet Fonds marins 2030qui vise à obtenir une carte complète des fonds marins à haute résolution d’ici 2030). Les satellites utilisés jusqu’à présent à cet effet fournissaient des images à des résolutions trop faibles. La résolution obtenue du satellite SWOT est cependant bien supérieure à celles fournies précédemment.

Le résultat d’une année d’enquêtes SWOT a été un carte du fond de l’océan qui montre la répartition des structures telles que :

  • collines abyssalescrêtes parallèles les unes aux autres, hautes de quelques centaines de mètres, dont la direction a changé au fil du temps en raison des mouvements des plaques lithosphériques ;
  • montagnes sous-marinesce qu’on appelle monts sous-marinsanciens volcans éteints en forme de cône qui constituent un habitat important pour de nombreux organismes marins et qui influencent la tendance des courants océaniques ;
  • marges continentalesqui ne correspondent pas au trait de côte, mais se retrouvent sur les fonds marins à la base du talus continental, et qui coïncident parfois avec les marges des plaques lithosphériques.

Connaître en détail la topographie de ces structures permet aux chercheurs de reconstituer les mouvements qui ont affecté les plaques lithosphériques et de mieux définir leurs limites, d’étudier les caractéristiques des marges continentales, de mieux comprendre l’évolution des courants océaniques et la façon dont ils transportent les nutriments, d’identifier les risques pour la navigation. .

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La technologie et les objectifs du satellite SWOT

Le satellite SWOT est localisé en orbite à 891 km altitude et couvre les océans, les lacs et les rivières de la planète Intervalles de 21 jours. Son objectif n’est pas seulement de créer des cartes haute résolution des fonds marins, mais également de surveiller les niveaux des rivières et des lacs.

SWOT utilise le Outil KaRIn (interféromètre radar en bande Ka), un interféromètre radar de haute précision qui comprend deux antennes montées aux extrémités d’un bras de 10 m de long : l’une envoie des signaux radar vers la surface de l’eau, qui les réfléchit, et les deux reçoivent les signaux réfléchis. Les signaux réfléchis présentent une différence de phase due à la position différente des deux antennes. En l’analysant, il est possible de calculer précisément les hauteurs des plans d’eau et leur variation. La surface de l’océan, notamment, présente des protubérances et des dépressions qui imitent la topographie du fond océanique et permettent donc de le reconstituer. Un avantage de cet instrument est également qu’il peut prendre des mesures quelles que soient les conditions météorologiques ou l’heure de la journée.

Les données obtenues avec SWOT serviront à quantifier les volumes d’eau stockés dans différents plans d’eau et leurs variations dans le temps. Pour l’océan, SWOT surveille également la répartition de la chaleur et les courants océaniques en profondeur. Toutes ces informations sont fondamentale dans l’étude du changement climatique et dans la gestion des ressources en eau.

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