Révoquer la nationalité belge aux enfants nés en Belgique de parents palestiniens. C’est le diktat que l’Office des Etrangers du gouvernement belge a adressé ces derniers mois à différentes communes du pays. Une pratique qui a débuté en août, mais qui s’est accélérée en octobre, avec le déclenchement de la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza. C’est ce qu’a rapporté l’avocat Julien Wolsey, président de l’Association pour le droit des étrangers.
La plupart de ces lettres ont été envoyées par l’Office des Etrangers aux communes d’Anvers, mais aussi à Liège, à la Région bruxelloise et à la Flandre orientale. Plusieurs communes ont suivi les recommandations de l’Office des étrangers. Le gouvernement a confirmé l’envoi de ces lettres, mais a démenti tout lien avec la reprise du conflit israélo-palestinien, écrit le journal belge. Le Soir. « Le ministère des Affaires étrangères observe régulièrement que des Palestiniens de l’Union européenne se rendent en Belgique pour avoir des enfants dans le but d’acquérir la nationalité belge et, par conséquent, de bénéficier du regroupement familial », a souligné le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. En Belgique, en effet, c’est en vigueur jus soli: les étrangers acquièrent automatiquement la nationalité s’ils sont nés sur le territoire national, mais après avoir atteint l’âge de 18 ans, ou 12 ans si les parents résident dans le pays depuis au moins dix ans.
« Au-delà du timing, qui est absolument détestable et qui met de l’huile sur le feu, il s’agit d’une pratique juridiquement scandaleuse, car l’Office des étrangers n’a aucune compétence en matière de nationalité et ne peut pas donner d’ordres aux communes », estime l’avocat Wolsey.
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