Le Canada impose des droits de douane supplémentaires de 100 % sur les véhicules électriques chinois

Alexis Tremblay
Alexis Tremblay

Le gouvernement canadien a annoncé lundi des tarifs supplémentaires de 100 % sur les véhicules électriques importés de Chine, une mesure similaire à celle adoptée par les États-Unis pour contenir l’arrivée en Amérique du Nord de voitures de cette origine subventionnées par Pékin.

Accusant la Chine de « concurrence déloyale », cette annonce fait suite à une annonce similaire faite en mai par les États-Unis et une autre par l’Union européenne (UE) qui a imposé des droits de douane allant jusqu’à 38 % en juillet dernier.

« La Chine ne respecte pas les mêmes règles que les autres pays », a déclaré le premier ministre Justin Trudeau lors d’une conférence de presse à Halifax (est).

Les tarifs de 100% s’ajoutent aux 6,1% déjà existants pour ce secteur.

Ottawa imposera également des droits de douane supplémentaires de 25 % sur les importations d’acier et d’aluminium en provenance de Chine à partir du 15 octobre.

Face au « défi » posé par les producteurs chinois « qui bénéficient de politiques et pratiques déloyales et anti-marché », le Canada agit « en accord avec les autres économies du monde », a déclaré Trudeau.

L’Occident accuse la Chine de détruire la concurrence dans d’autres secteurs comme l’énergie éolienne, les panneaux solaires et les batteries pour véhicules électriques.

La décision du Canada concernant les véhicules comprend les voitures électriques, les camions, les autobus et les fourgonnettes de livraison ainsi que certains modèles hybrides.

« Nous devons défendre les emplois et les intérêts canadiens », a insisté Trudeau.

Depuis des années, le Canada cherche à attirer des acteurs importants du secteur de la mobilité électrique, grâce à des incitatifs fiscaux, ses politiques en matière d’énergie propre et ses importantes réserves de minéraux rares utilisés pour fabriquer des batteries pour le secteur automobile.