Le cadeau de Meloni aux anti-vaccins, une insulte aux personnes respectables et des milliers de morts
Et ainsi, d’un coup d’État, Giorgia Meloni « honore » définitivement les anti-vax en annulant les amendes à ceux qui, par ignorance ou par servitude psychologique envers des pseudo politiciens et des agitateurs de foules de divers horizons, n’ont pas été vaccinés contre le Covid-19. Après une série de reports, les 100 euros d’amende ont été définitivement supprimés avec le nouveau décret Milleproroghe. Une insulte, une autre encore, envers toutes les personnes respectables qui respectent les lois, paient des impôts et suivent les règles. Des gens honnêtes qui, dans ce cas précis, ont fait ce qu’il fallait en se protégeant avec ces vaccins qui ont stoppé la pandémie, empêchant qu’une simple grippe ne dégénère en une pneumonie grave. Un geste anti-éducatif comme l’amnistie des fraudeurs fiscaux, qui récompense les intelligents et humilie les honnêtes.
Ils se déplacent comme des troupeaux de chacals commentant les nouvelles de décès ou de maladies.
Aujourd’hui encore, les semi-illettrés qui habitaient autrefois les tavernes et qui se retrouvent aujourd’hui sur les réseaux sociaux en apparence bien plus nombreux qu’ils ne le sont en réalité, bavardent sur « le sérum génétique expérimental », les « victimes de piqûres » et le « nazisme ». Et ils se déplacent comme des troupeaux de chacals chaque fois qu’arrivent des nouvelles de décès ou de maladies soudaines : ces morts et ces maladies soudaines qui existent depuis que l’être humain existe, mais qui sont pour eux causées par les terribles vaccins imposés par on ne sait qui pour contrôler les peuples de la planète. Aujourd’hui encore, en lisant leurs commentaires délirants, souvent rédigés dans un italien approximatif, ils démontrent qu’ils n’ont pas compris que la vaccination n’a pas servi à empêcher de contracter le virus et à ne pas le transmettre, mais à empêcher que les hôpitaux de toute l’Italie n’explosent comme ils l’ont fait au cours des premiers mois de l’année. vague, lorsque des personnes sont mortes par étouffement dans les services parce qu’il n’y avait pas de place en soins intensifs. Pourtant, cette évidence a été expliquée des centaines de fois dans un langage très simple, compréhensible même par des enfants de sept ans.
Pardonner aux anti-vaccins, les exempter de payer ce montant, bien que symbolique, est aussi une insulte à toutes les personnes décédées avant le vaccin et à toutes leurs familles. « Il s’agit d’une amnistie électorale non éducative et irrespectueuse », a écrit le président de Gimbe, Nino Cartabellotta, en commentant la nouvelle. Ce qui, pour être honnête, ne parle même pas d’on ne sait combien de voix : tout bien considéré, les Italiens qui ont été vaccinés avec au moins trois doses sont la grande majorité et les rares qui ne l’ont pas fait sont évidemment pas tous les anti-vaccins, mais de nombreux cas de personnes qui en ont été exemptées parce qu’elles souffraient de pathologies rendant la vaccination déconseillée.
En fait, c’est un cadeau pour les franges les plus extrêmes de l’électorat de la Ligue, ce « troupeau numérique » qui suit les théories bizarres de certains politiciens exaltés et ajoute aux idioties anti-scientifiques sur les vaccins celles qui nient le changement climatique en ajoutant une pincée de « Comment était-ce mieux quand les choses étaient pires », une expression désormais en vogue dans un pays de plus en plus âgé et avec un taux d’analphabétisme en retour que les recherches de l’Institut Cattaneo pour la Fondation Feltrinelli ont estimé à environ 30% cent.
Qui paie le cadeau anti-vax ?
En plus d’être erroné d’un point de vue éthique, le cadeau aux anti-vaccins représente aussi un coût considérable. Fin 2022, en effet, 1,8 million de personnes avaient reçu une amende pour ne pas avoir pris ne serait-ce qu’une seule dose du vaccin anti-Covid et l’État aurait gagné environ 180 millions d’euros grâce à ces amendes. De l’argent qu’il ne collectera plus et qu’il devra budgétiser en soustrayant ce montant d’autre chose. Et probablement l’autre sera, comme d’habitude, les services rendus aux citoyens, aux nombreuses bonnes personnes qui, lorsqu’elles avaient besoin de se faire vacciner, se sont fait vacciner sans se plaindre. À une époque où les risques de santé publique s’effondrent, avec des listes d’attente qui s’allongent, des médecins et des infirmières en sous-effectif et de plus en plus de citoyens abandonnent les soins ou s’endettent pour se faire soigner dans le secteur privé, ces 180 millions d’euros n’auraient probablement pas résolu les problèmes, mais les donner à ceux qui ont craché sur le travail de ceux qui ont sauvé des milliers de vies est vraiment indigne.