la différence et lequel est le plus dangereux pour votre santé

Alexis Tremblay
Alexis Tremblay

« L’Italie en proie à l’anticyclone africain… la chaleur torride et la chaleur étouffante n’épargnent aucune région… et la semaine prochaine sera encore pire !». Combien de fois avons-nous entendu des annonces comme celle-là à la télévision ? Mais « chaleur torride » Et « chaleur étouffante» sont essentiellement opposés l’un à l’autre : le premier est sectandis que le second est humide.

Qu’entend-on par chaleur torride et chaleur étouffante : la différence

La chaleur torride, par définition, est chaude secen présence d’une atmosphère avec un faible teneur en vapeur d’eau : le climat typique des déserts, donc aussi du désert du Sahara, avec des températures de 35 à 40 °C et plus, accompagnées de taux d’humidité relative inférieurs à 25 à 30 %. Pour donner quelques exemples de villes avec ce climat : Dubaï, New Delhi, Madrid. Il s’agit d’une chaleur généralement décrite comme « brûlante ».

La chaleur étouffante, en revanche, est chaude humideavec des températures de l’air pas forcément très élevées, autour de 30-35 °C, mais accompagnées de de grandes quantités de vapeur d’eau à l’intérieur, donc par des taux d’humidité égaux ou supérieurs à 50-70%. Citons par exemple des métropoles telles que Pékin, Jakarta et Shanghai. Elle est généralement décrite comme « étouffante » ou « accablante ».

Parce que la chaleur étouffante est plus difficile à supporter

Eh bien, vous pouvez vous défendre de la chaleur torride grâce au transpiration: la sueur s’évapore de notre peau, éliminant la chaleur et la rafraîchissant, à condition que les molécules d’eau de la sueur passent rapidement dans l’air, et cela se produit lorsque l’air est pauvre en molécules de vapeur d’eau en suspension. Vous aurez certainement ressenti cette sensation de fraîcheur que l’on éprouve en sortant de la mer ou de la douche, parfois presque froide… une sensation typique lorsque l’air est très sec.

La chaleur étouffante, cependant, peut potentiellement tuer. Lorsque l’humidité de l’air est élevée, la sueur ne peut pas quitter notre peau, il n’y a pas d’évaporation et donc pas de fraîcheur. Autrement dit, l’humidité empêche la transpiration de s’évaporer. À partir de 90 % d’humidité relative, l’air est tellement rempli de vapeur d’eau que l’évaporation devient presque impossible. De plus, la sueur a tendance à rester « collée » à notre peau, augmentant encore la sensation de chaleur et d’oppression.

chaleur torride

À ce moment-là, le corps ne se refroidit pas, au contraire, la température augmente, fatiguant les poumons et le cœur. Alors qu’il est possible de survivre à des températures de 50 °C dans un air sec (très pauvre en vapeur d’eau), la chaleur peut devenir problématique à partir de 35 °C s’il y a de l’air saturé de vapeur d’eau (100 % d’humidité relative). ). En l’absence de refroidissement, la température corporelle peut atteindre 42-43 °C et entrer hyperthermie. Chez les sujets particulièrement sensibles, un collapsus peut survenir voire, dans les cas les plus extrêmes, même la mort par arrêt cardiaque.

Lorsqu’il fait très chaud, le phénomène s’accentue car l’air chaud – par définition – est capable de contenir plus d’humidité que l’air froid. À 30 °C, l’air peut contenir jusqu’à 30 g d’eau par mètre cube sous forme de vapeur, soit 10 fois plus qu’à –5 °C. Par conséquent, à humidité relative égale, à 30°C, les effets du réchauffement atmosphérique sur le corps humain se font davantage sentir que lorsque l’air est froid (sans compter que l’on transpire moins par temps frais).

Et comme si cela ne suffisait pas, en présence d’une chaleur étouffante, l’air humide empêche non seulement le corps de se refroidir, mais rend également la respiration plus difficile, ce qui augmente la sensation d’oppression et de fatigue. En effet, la vapeur d’eau élimine une petite quantité d’oxygène de l’air : notre corps doit donc faire un effort supplémentaire pour absorber la même quantité d’oxygène.