Le gouvernement de Colombie a annoncé il y a quelques jours qu’elle financerait un mission sous-marine dans la mer des Caraïbes, dans ses eaux nationales (le lieu exact est tenu secret) pour explorer l’épave du San Joséun galion espagnol qui a coulé 1708, il y a plus de trois cents ans. Le navire faisait partie du Flotte au trésor espagnoleou le système de convois maritimes qu’il transportait matériaux précieux entre la péninsule ibérique et les colonies américaines de la couronne espagnole. On pense que la charge, composée de or, argent Et émeraudesest l’un des plus grands trésors maritimes de tous les temps et a une valeur d’environ 17 à 20 milliards de dollars. La mission a des objectifs archéologiques, mais la cargaison est également revendiquée par une société américaine, l’Espagne et un peuple indigène de Bolivie. Approfondissons l’actualité.
Bref historique du galion San José
San José était un Galion espagnol d’un déplacement de 1051 tonnes, armé de 68 canons. Il fut lancé en 1698 dans les chantiers navals basques, considérés parmi les meilleurs de la marine hispanique. L’8 juin 1708dans le contexte de Guerre de Succession d’Espagne (1701-1714), grand conflit entre les principales puissances européennes, la flotte au trésor espagnole, dont faisait partie le San José, fut attaquée par quatre Navires de guerre anglais au large de Carthagène, dans la mer des Caraïbes, à l’heure actuelle Colombie. Au cours de la bataille, qui s’est terminée par une victoire britannique, le chargeur du San José a été touché, provoquant un gigantesque explosion qui a littéralement mis en pièces le malheureux navire. Le galion a coulé en quelques instants et sur les 600 hommes à bord, seuls 11 ont survécu.
Qu’attend la mission colombienne sur l’épave du San José
Les restes du galion seraient retrouvés à l’intérieur du Eaux nationales colombiennes. Malgré cela, une société privée américaine, la Armada de recherche en meraffirme avoir retrouvé l’épave du San José au large des côtes colombiennes dès 1981et d’avoir cédé le poste au gouvernement de Bogotá en échange de la moitié du trésor.
Là Marine colombienne il a plutôt déclaré dans 2015 d’avoir retrouvé les restes du navire dans un position différente par rapport à celui communiqué par les Américains, environ 600 m de profondeur. Pour cette raison, il n’y aurait rien de commun avec la Sea Search Armada. Pour protéger l’épave des chercheurs de trésors, le gouvernement colombien a décidé de ne faites pas connaître la position du navire.
Outre la Colombie et le Sea Search Armada, un autre pays souhaiterait également avoir son mot à dire concernant le San José, à savoir le Espagne. Selon la convention de l’UNESCO, dont l’Espagne est signataire, l’épave pourrait appartenir de droit à Madrid, comme navire de guerre de la couronne Et cimetière militaire submergé. Aussi Qhara Qharaun peuple originaire de Bolivieils prétendent avoir droits sur la cargaison du galion, étant donné que des minéraux précieux ont été extraits sur leurs terres.
En réalité, pour l’instant, il semblerait que la Colombie Pas l’intention de récupérer le trésor à des fins économiques. Déjà là 2016 la volonté était apparue de considérer San José non pas comme un atout économique, mais comme une partie du patrimoine archéologique. Le Ministre de la Culture Juan-David Correa pour l’instant, il a annoncé que l’épave serait explorée avec l’aide d’un sous-marin autonome qui ne récupérera que quelques artefacts pour un étude archéologique. Les missions à 600 m de profondeur débuteront entre avril et mai. Le site cela ne sera pas affecté et sa valeur scientifique et archéologique restera protégée par le gouvernement de Bogota, du moins pour le moment. Le ministre lui-même a annoncé :
« Nous devons cesser de considérer cela comme un trésor. (…) Il s’agit d’un patrimoine archéologique submergé d’une importance cruciale pour la culture de la Colombie ».
À qui appartiennent les épaves immergées ?
Le trésor contenu comme cargaison par le galion San José, résultat de l’exploitation coloniale espagnole des mines péruviennes, était composé d’or, d’argent et d’émeraudes pour une durée de valeur estimée aujourd’hui entre 17 et 20 milliards de dollars. C’est pour cette raison que la découverte de son épave était l’un des objectifs les plus importants poursuivis par de nombreuses personnes. chasseurs de trésors au cours des trois derniers siècles. En revanche, si une épave trouvée dans le 200 milles marins de la côte d’un pays appartient à ce dernierdans eaux internationales d’autres règles s’appliquent. L’État auquel appartenait le navire, s’il existe encore, a le droit droit de réclamer l’épavemais en réalité ces derniers, avec leur charge, sont de celui qui le trouve en premier.
Malgré la perspective de d’immenses profitsalors il ne faut pas oublier que les épaves sont des sites archéologiques à tous égards. Dans le 2001 A été lancé Convention de l’UNESCO sur la protection du patrimoine culturel subaquatiquepour la protection des épaves et de leurs valeur archéologique. De nombreux pays ont ratifié ce document, mais parmi les signataires figurent, par exemple, les États-Unis, le Royaume-Uni, la Russie, le Canada, le Brésil et l’Allemagne. En fait, c’est dans ces pays que la plupart des entreprises privées qui s’occupe de recherche et récupération de cargaisons immergées à des fins économiques. Beaucoup d’entre eux ont déjà retrouvé des épaves et récupéré des trésors à travers le monde, mais sans se soucier des protection du patrimoine archéologique. Selon leUNESCOles fouilles sous-marines, menée sans critères scientifiques et uniquement dans la perspective du profit, ils endommagent irrémédiablement les contextes archéologiques.