Plus d’un million et 300 mille téléspectateurs en moyenne par semaine : audience record pour les deux premiers épisodes de « Ils ont tué Spider-Man – L’histoire légendaire des 883 », une mini-série télévisée de Sky and Now, diffusée à partir du 11 octobre, tous les vendredis avec deux nouveaux épisodes.
Réalisé par Sydney Sibilia, « Ils ont tué Spider-Man » raconte les débuts de 883, de la rencontre de Max Pezzali et Mauro Repetto à l’école jusqu’aux débuts de Festivalbar, ramenant le public dans les années 90, dans cette province. de Pavie qui a donné naissance à l’un des groupes musicaux italiens les plus appréciés au monde.
À l’heure actuelle, 883 est la mini-série Sky la plus regardée ces dernières années. Les deux épisodes de la semaine dernière (le 3ème et le 4ème) ont débuté avec 603 mille téléspectateurs, ce qui représente une croissance de 30% par rapport aux données des deux premiers. Elia Nuzzolo et Matteo Giuggioli, les deux acteurs principaux qui incarnent respectivement Max Pezzali et Mauro Repetto, nous racontent ce succès et comment ils le vivent.
Commençons par les données d’audience. Les deux premiers épisodes ont été une véritable réussite. Vous attendiez-vous à cette médiatisation ?
Élie: avant la diffusion, nous et Matteo nous demandions comment cela se passerait, je ne nierai pas que nous avions quelques doutes. Maintenant que les 2 premiers épisodes sont sortis, nous avons vu que la réaction est plus qu’excellentes, beaucoup de gens nous écrivent.
Matthieu: oui, on était assez inquiets, je me souviens qu’un soir on était à la pizzeria et on s’est effectivement dit « quand les premiers épisodes sortent, ne lisons rien, souviens-toi ! ». Maintenant, évidemment, nous lisons tout (des rires) et heureusement de très bonnes choses sortent, nous sommes contents.
D’où vient ce souci ?
Matthieu: c’était une sorte de superstition, disons qu’en cas de doute on préférait ne pas lire, mais ces jours-ci on voit des critiques et des commentaires très sympas et positifs, tant sur la série que sur nous, et cela nous fait très plaisir.
A propos de la série : vous avez joué dans une époque historique, celle des années 90, que vous n’avez pas vécue directement. Qu’est-ce que cela signifie pour vous, était-ce difficile de vous immerger dans cette atmosphère ?
Élie: C’était très intéressant. Nous connaissions les années 90 légendaires grâce aux histoires de nos parents sur ce que c’était que de vivre sans hyper-connexion constante, surtout pour un garçon. Avec Matteo, nous avons réfléchi sur les avantages et les inconvénients d’une vie « hors ligne » et je dois dire qu’à l’époque, il était certainement plus facile de se retrouver en dehors de la zone de confort, dans le sens où il fallait plus d’efforts, plus attention, même simplement pour suivre une carte. La question de l’ennui est également importante. Vous aviez des temps vides et il fallait en quelque sorte composer avec cela : c’était l’occasion de faire émerger des idées intéressantes, aujourd’hui on a tendance à le décomposer.
Matthieu: J’ajouterais qu’aujourd’hui les choses sont faites pour la communauté, par exemple Google Maps bouge pour vous, alors qu’avant il y avait un effort mental différent. Je me déplace désormais avec Waze, sinon je ne saurais pas où aller. Nous nous sommes un peu affaiblis de ce point de vue. Pour nous, tout est très simple et rapide.
L’ennui, les longues après-midi après l’école, accompagnent Max et Mauro dans leur passion pour la musique. Il y a une grande harmonie entre eux, une harmonie extrêmement tangible. J’imagine que c’est quelque chose de réel, qui existe aussi hors écran
Matthieu: Absolument oui. Elia et moi sommes amis, nous avons une grande harmonie et harmonie. Avoir passé beaucoup de temps sur le plateau nous a certainement beaucoup aidé. A un moment donné, après les premiers instants, on a vraiment fait un « clic », on s’est mis à jouer, comme de vrais jongleurs, scène après scène.
Élie: c’est vrai, c’était 7 mois de tournage, c’est long, et au final on fait vraiment la connaissance de quelqu’un, qui joue entre autre ton meilleur ami. Cette chose arrive sur les lieux, on l’entend mais surtout on la voit.
Et je dirais que ce n’est pas acquis.
Matthieu: pas du tout. L’harmonie que nous avons trouvée est très belle, réelle et rare.
Élie: peut-être que le mérite revient aussi à Francesca Borromeo (le directeur de casting, ndlr) et son équipe, qui ont déjà compris l’alchimie que nous pouvions avoir lors des auditions, car ce n’est vraiment pas quelque chose qui va de soi.
Matthieu: je pense qu’en voyant la série, nous aussi nous sommes devenus amoureux de Max et Mauro, et c’est étrange parce que nous l’avons tourné de première main, nous étions en quelque sorte préparés pour le public. Et puis, oui, on voit vraiment la différence quand on est ensemble : la scène se remplit, elle s’enrichit. C’est complet. Il y a une grande différence sur l’écran aussi, cela ne fait aucun doute.
Vous avez évoqué les auditions. Comment sont-ils allés ?
Élie: les auditions ont commencé il y a plus de deux ans, en 2022. La première étape a été l’auto-enregistrement (une vidéo qui est envoyée aux directeurs de casting comme première phase de sélectionéd.). C’était la scène des funérailles, où Max rencontre Silvia, mais dans ces phases-là, il était encore Massimo, un garçon de Pavie. C’était ma première introduction à la série. Puis deux mois se sont écoulés et nous avons commencé à faire des auditions en personne.
Matthieu: c’est vrai, entre autres, au début c’était un projet top secret, on ne savait presque rien. Pensez-y, j’ai fait ma première audition pour Max ! (des rires)
Et la première audition pour Mauro Repetto ?
Matthieu: C’était une scène sur un scooter, je l’ai tournée avec Davide Calgaro (l’acteur qui joue Cisco) et il a ensuite fait sa première audition avec moi.
Vous vous entendiez bien.
Matthieu: définitivement oui !
Vous avez eu l’occasion (et la chance) de rencontrer Max Pezzali sur le tournage. Comment était-ce de le rencontrer en personne ?
Élie: oui, j’ai eu la chance de rencontrer Max, à Pavie, alors que nous répétions dans une salle d’enregistrement. Il est arrivé et nous avons commencé à chanter ensemble. C’était un beau moment. Ensuite, j’ai tiré les principales informations de son livre « Cowboys Never Give Up », qui m’a été très utile. Et puis oui, j’ai aussi eu des confirmations en le voyant en live, comme un geste que j’avais déjà commencé à faire pendant le tournage, car à mon avis c’était très en phase avec son personnage, et qu’il faisait effectivement dans la réalité. Là, j’ai réalisé que j’étais dans la bonne direction.
Mauro Repetto, cependant, vous n’avez pas pu le rencontrer.
Matthieu: exactement, mais je dois dire que même ne pas le rencontrer m’a aidé, une sorte de « non-réponse » qui est aussi une réponse. Je pense que j’ai eu plus de difficulté à chercher du matériel sur Mauro, il y en avait très peu : peu d’interviews et peu de vidéos, peu d’histoires à la première personne. Puis son livre est sorti pendant le tournage de la série et cela m’a aidé à mieux comprendre. Il s’agissait plutôt d’une œuvre de fiction, qui s’est ensuite solidifiée au fur et à mesure du tournage.
Dans certaines scènes, on sent une comédie spontanée entre vous deux. Quelle marge d’improvisation aviez-vous ?
Élie: Je dois dire que nous avons eu de la chance car il y avait un grand équilibre entre la précision du texte et l’improvisation. Sydney (Sibilia, la réalisatrice de la série, éd.) disait qu’il ne fallait pas sacrifier le temps comique pour suivre le scénario, car la dynamique comique aide les scènes, les enrichit.
Matthieu: justement, il y avait un texte très bien écrit mais il y avait aussi des moments où des choses soudaines, de la pure comédie, surgissaient entre moi et Elia. Lorsque vous agissez, des situations uniques se produisent qui doivent être saisies sur le moment et que vous ne pouvez pas transformer automatiquement. Plusieurs fois, nous nous sommes retrouvés dans ces moments, surtout lorsque nous nous sommes familiarisés avec le décor et avec le décor. Nous nous sommes détendus et avons joué. Il y a des scènes absolument intouchables parce qu’on éclate de rire !
Y a-t-il une anecdote qui vous a marqué pendant le tournage ? Une scène particulièrement difficile ?
Matthieu: définitivement la scène de la cocaïne dans le parc. Je n’ai jamais eu aussi froid de ma vie ! Cette scène a duré toute une journée, nous l’avons tournée en novembre sous la pluie des tankers, huit heures sous l’eau glaciale. Je me suis dit « si on ne tombe pas malade aujourd’hui, on ne le sera plus ». Mais nous ne sommes pas tombés malades !
Élie: Je pense qu’ils ont utilisé les premières prises parce que dans les dernières on tremblait, on ne pouvait pas rester en place à cause du froid ! (des rires)
La série est essentiellement basée sur vous deux, Max Pezzali et Mauro Repetto. Une grande responsabilité. Qui voudriez-vous remercier pour cette opportunité ?
Matthieu: c’est certainement une série dont le poids repose sur nos épaules, sur les deux protagonistes. En ce sens, ils nous ont fait un énorme acte de confiance et de responsabilité. Je pense à beaucoup de personnes, certainement aux trois réalisateurs et à Ciro Caravano (chanteur et coach vocal, éd.)
Élie: oui, j’ai étudié le chant avec Ciro et j’ai mis en place la voix. Je peux dire que j’ai obtenu la voix de Max grâce au travail effectué sur le chant. Et puis évidemment on remercie Sydney Sibilia qui nous a donné cette belle opportunité
Est-il trop tôt pour dire qu’il y aura une deuxième saison ?
Les deux: oui, on ne sait encore rien, mais on l’espère vraiment.
Et ils ne sont pas les seuls.