Giorgia Meloni avait raison : en fin de compte, c’est juste une question « d’amitié »
Deux fauteuils pour résoudre le problème. Roberto Gualtieri, maire de Rome, a déjà fait savoir que cette reconstruction, à son avis, ne correspond pas à la vérité et constitue un résumé simpliste pour décrire ce qui s’est passé pour résoudre la controverse du Théâtre de Rome. Après une semaine de mobilisation, de déclarations, d’affrontements, de menaces – avec un pathos jamais vu ni ressenti au cours de ses deux années de conseil – il est cependant très difficile de décrire la solution d’une autre manière.
L’histoire du théâtre romain
Résumons en quelques lignes l’histoire qui, pour être honnête, intéressait très peu les Romains et beaucoup la politique et une certaine presse. Lors du dernier conseil d’administration, la fondation Teatro di Roma a nommé Luca De Fusco, 66 ans, directeur napolitain, au poste de directeur général. Une nomination qui est le résultat, selon le centre-gauche, d’un blitz de la Région et du Ministère, de la marque du centre-droit qui a profité de l’absence (préméditée) des deux membres Dem au conseil d’administration. Un coup d’État, une tentative d’occupation de la culture, un scandale : ce ne sont là que quelques-unes des réactions du centre-gauche de Rome et au-delà, avec les menaces associées de la municipalité de Rome de quitter la Fondation, financée avec 6 millions d’euros. La nouvelle de la solution est arrivée samedi: lors d’un appel téléphonique entre Sangiuliano (ministre de la Culture) et Gualtieri, il a été décidé de modifier le statut et de diviser les dirigeants. L’un devra s’occuper du côté artistique (qui devrait rester De Fusco, désigné par le centre-droit) et l’autre du côté administratif et financier (il devrait être dans le quota de centre-gauche). Tout le monde est content.
Pourtant, en une semaine, personne n’a parlé de l’offre culturelle des théâtres importants présents au cœur de la ville, pour le moins en difficulté ces dernières années. Personne n’a posé le problème des scènes et des contenus artistiques pour toucher une partie toujours croissante de la ville. À Rome, nous avons recommencé à parler de théâtre, sans mettre l’art au centre, mais en parlant uniquement et exclusivement de l’occupation des sièges. Et la solution était justement d’ajouter une place à table.
La logique de « l’amitié » l’emporte
La logique d’une «amitié» élargie a prévalu, décrite par ceux qui défendent l’accord comme un dialogue entre institutions. Oui parce que tout le monde dit qu’il a gagné. Le centre droit « brut » qui s’est montré dans le dialogue, sans pour autant renoncer à sa candidature. Le centre gauche qui dit avoir obtenu ce qu’il voulait. Cependant, la ville qui sort vaincue confirme, une fois de plus, combien l’occupation du pouvoir est plus importante que les problèmes eux-mêmes.
Et – que le maire ne s’en soucie pas – le fou, c’est précisément Gualtieri et ceux qui le soutiennent. En deux ans, il a imposé sa propre façon de gouverner : doux, silencieux, jamais criard, sobre, loin des polémiques. Cette semaine, sur un sujet vraiment marginal par rapport aux nombreux problèmes de la ville, il a sorti sa majorité avec ses griffes, montrant ce pour quoi il vaut vraiment la peine de se battre contre un gouvernement d’une autre couleur. Pas la nécessaire réforme de Rome Capitale, pas l’augmentation fondamentale des fonds pour les transports publics, pas la réforme de l’autonomie différenciée, mais la lutte contre l’occupation de la culture par la droite. Un problème résolu en obtenant le contrôle financier et en laissant le contrôle culturel à l’homme désigné par le centre droit.
Pour les quelques lecteurs qui sont restés à lire l’article parce qu’ils s’ennuyaient d’un sujet qui touche peu la vie quotidienne : oui, Giorgia Meloni avait raison. Le théâtre de Rome était une histoire d’amitié et le Parti démocrate nous a expliqué, pour la énième fois, pourquoi il est loin, très loin d’être un parti capable de parler au peuple.