Aux premières lueurs du jour, le 4 avril 2024, deux tremblements de terre ont été ressentis à Naples et dans les Campi Flegrei. À 7h14 le premier choc, de magnitude Richter 2,9 et épicentre à 3 km au sud-est de Pouzzoles ; environ 20 minutes plus tard, à 7h32, un autre séisme de magnitude 3,2. Les deux événements font partie d'un essaim sismique qui affecte les Campi Flegrei. Les données publiées jusqu'à présent par l'Observatoire vésuvien INGV indiquent un essaim de 7 chocs avec des épicentres dans la zone portuaire de Pouzzoles et une profondeur de 3 km. Les autres secousses, plus faibles, ont magnitudes allant de 1,2 à 1,8. Selon les premières informations diffusées par la Protection Civile, aucun dommage aux bâtiments ou aux personnes n'a été enregistré.
L'activité sismique aux Campi Flegrei a repris après une interruption d'environ un mois, pour être précis depuis 3 marsquand il y a eu un choc de magnitude 3,4. Les tremblements de terre dans cette zone sont liés au phénomène de bradyséisme, phénomène cyclique dû au volcanisme de la région, caractérisé par l'alternance de montées et d'abaissements du sol. Lors des périodes de soulèvement, de nombreuses secousses peuvent survenir, même assez intenses, rapprochées dans le temps et souvent regroupées en clusters interrompus par des périodes de relatif silence sismique. Dans ce cas, nous parlons crise bradysismique. Une crise bradysismique est en cours dans les Campi Flegrei depuis 2005.
Depuis Septembre de l'année dernière L'activité phlégréenne est revenue sur l'attention nationale en raison de fréquents tremblements de terre, dont le plus intense a atteint une magnitude de 4,2. Dans un rapport présenté en décembre, le Commission des Risques Majeurs exprimé ses inquiétudes quant à un éventuel ascension de magma dans la zone des Campi Flegrei, potentiellement capable de provoquer des explosions phréatiques, une fracturation de la croûte et une arrivée de magma en surface. Selon le rapport, il n'existe actuellement aucun indice qui pourrait suggérer un éruption imminente, même si un scénario éruptif ne peut être exclu pour le moment. En cas d'éruption, la Protection Civile a préparé un plan d'évacuation à mettre en œuvre dans les 72 heures.