Avez-vous déjà utilisé l’expression « va au diable » ou « aller à remengo » ? Selon les cas, notamment dans le nord de l’Italie, l’expression signifie « se ruiner/se ruiner/faire faillite » ou « s’éloigner » ou encore, « errant sans but »? Et bien il faut savoir qu’une des origines possibles du « aller à ramengo » serait le village de Aramegoexistant actuellement dans la province de Astidans la région du Piémont.
Selon certaines sources (qui cependant, par souci de divulgation, ne rapportent pas les documents ou études auxquels elles se réfèrent) à l’époque lombarde, en Moyen-âge, l’ancienne Asti aurait été au centre d’un duché et Aramengo aurait été aux limites des frontières de cette entité territoriale. Toutes les personnes condamnées pour délits économiques ou financiers ça aurait été sérieux au sein du duché exilé en plein Aramengo. De cette mise à distance forcée viendrait alors l’expression « aller à Aramengo » et, par contraction ultérieure, « aller à ramengo/remengo ».
Une autre hypothèse serait plutôt liée, plus généralement, à une manière de parler de latin médiéval, annonce errance, ou à une voix provençale similaire. En résumé, le mot « ranger » serait dérivé du mot « bifurquer » et aurait eu le sens de « Aller de branche en branche »associé notamment aux jeunes oiseaux sortis du nid mais qui ne sont pas encore capables de voler. Annonce errante, en ce sens, aurait signifié « s’éloigner » ou « aller errer », c’est-à-dire être réduit à errer sans destination précise. L’expression s’italianisera ensuite au fil du temps en « un ramengo/a remengo ». En réalité, même les sources qui proposent cette origine ne rapportent ni textes ni documents de référence. En tout cas, cette seconde hypothèse étymologique pourrait être liée à la première. Il se peut en effet que le nom même de la ville d’Aramengo vienne de l’expression annonce errance.
Une troisième possibilité (qui pourrait être liée aux précédentes) est que le mot « ramingo » (et, par conséquent, l’expression « a ramengo ») dérive de germanique: en particulier, de l’union du verbe ramen (traduisible par « se tromper ») et le suffixe « -ing » (typique des participes et des adjectifs, comme on le voit encore aujourd’hui en anglais, par exemple).