L’arrêt définitif des gaz dits F, c’est-à-dire les gaz fluorés utilisés dans les réfrigérateurs, les climatiseurs, les pompes à chaleur et les systèmes de prévention des incendies et responsables de l’amincissement de la couche d’ozone dans l’atmosphère, est un pas de plus.
Après l’accord provisoire conclu avec le Conseil en octobre dernier, le Parlement européen a approuvé aujourd’hui à une large majorité (457 pour, 92 contre et 32 abstentions) les nouvelles règles sur les émissions, qui concernent spécifiquement certains gaz à effet de serre.
Ces substances, qui contribuent au réchauffement climatique bien plus que le CO2 et représentent la principale émission de substances appauvrissant la couche d’ozone dans l’UE, comprennent les hydrofluorocarbures, les hydrochlorofluorocarbures, les perfluorocarbures, l’hexafluorure de soufre et le trifluorure d’azote, qui sont utilisés dans les réfrigérateurs, la climatisation, les pompes à chaleur. , systèmes de protection incendie, mousses isolantes et équipements de commutation électrique.
Le texte adopté par l’hémicycle de Strasbourg prévoit, entre autres, la réduction progressive de la consommation de gaz fluorés d’ici 2050, et leur suppression définitive d’ici le milieu du siècle. Une fois que le Conseil aura également adopté définitivement l’accord, il sera interdit de vendre des produits contenant du gaz F sur le marché unique, en particulier dans les secteurs où des alternatives existent, comme la réfrigération domestique, la climatisation et le chauffage par pompes à chaleur.
Des exigences sont également introduites pour la récupération et le recyclage de ces substances dans les matériaux de construction lors des rénovations, et des exemptions sont prévues limitées à leur utilisation comme matières premières pour produire d’autres substances dans certains secteurs (tels que les industries chimiques et pharmaceutiques). agents dans les laboratoires et les systèmes de prévention des incendies.
Les dernières modifications des règles européennes sur les gaz F remontent à 2014 et ont permis de réduire leurs émissions de 37 % en tonnes métriques et de 47 % en tonnes équivalent CO2 sur les cinq années suivantes. En 2022, décision d’accélérer la répression : Bruxelles propose qu’en 2024-2026, la quantité de gaz fluorés sur le marché de l’UE soit égale à 23,5% du volume de 2015, avant de chuter fortement à 10% pour la période 2027-2029. Mais les négociateurs du Parlement et du Conseil sont parvenus à un accord sur une trajectoire de réduction moins drastique : 15 % à partir de 2036, puis élimination totale d’ici 2050.
À ce jour, les systèmes de réfrigération et de chauffage fonctionnant aux gaz fluorés sont les plus répandus dans les foyers italiens. Avec la nouvelle réglementation européenne, l’élimination des petits appareils monoblocs débutera en 2027 et devra être achevée d’ici 2032, tandis qu’elle débutera en 2035 pour les systèmes plus grands.
Naturellement, le secteur de la réfrigération est sur les barricades depuis la proposition de la Commission il y a deux ans, et en Italie, on a beaucoup parlé dans de nombreux journaux d’une obligation fantôme pour les familles de remplacer environ 80 % de leurs climatiseurs. En réalité, les choses sont un peu différentes : il ne sera pas nécessaire de remplacer les systèmes à gaz fluorés actuellement en fonctionnement, mais lorsqu’ils devront être remplacés (ou regazéifiés) il faudra opter pour des systèmes conformes aux nouvelles normes, qui sont déjà en vente depuis longtemps.