Il a tellement tonné qu’à la fin il a cessé de pleuvoir. On pourrait utiliser cet adage, modifié pour l’occasion, pour décrire ce qui s’est passé avec la nouvelle réglementation Euro 7 approuvée par l’Union européenne. Il manque les dernières étapes bureaucratiques, mais le texte convenu par les gouvernements des 27 États membres et le Parlement européen est désormais définitif. Et pour le secteur automobile, en particulier pour les entreprises les plus en retard dans le développement des véhicules électriques, ce fut une victoire.
La répression des émissions envisagée par la proposition initiale, celle élaborée fin 2022 par la Commission européenne, n’est désormais qu’un lointain souvenir. De l’aveu de tous, pour et contre la dernière version du texte, la nouvelle réglementation est quasiment identique à celle de l’Euro 6 : les limites d’émission de polluants atmosphériques sont restées les mêmes pour les voitures et les camionnettes (y compris les hybrides), tandis que certaines réductions pour les bus et camions. Par ailleurs, le délai d’adaptation aux nouvelles règles a été allongé (dans certains cas jusqu’à 60 mois).
Parmi les nouveautés figure l’inclusion, pour la première fois dans une réglementation de ce type, de limites pour les particules émises par les véhicules lors du freinage. En outre, des exigences minimales de performance ont été introduites pour la durée de vie des batteries des voitures électriques et hybrides (80 % depuis le début du cycle de vie jusqu’à cinq ans ou 100 000 kilomètres, et 72 % jusqu’à huit ans ou 160 000 kilomètres) et des camionnettes. (75 % depuis le début de leur cycle de vie jusqu’à cinq ans ou 100 000 kilomètres, et 67 % jusqu’à huit ans ou 160 000 kilomètres).
Combien nous coûteront les voitures Euro 7
Les nouvelles règles ont été bien accueillies par l’industrie automobile européenne qui, par l’intermédiaire de l’Acea, le lobby du secteur, avait tiré la sonnette d’alarme sur le risque d’une augmentation substantielle des prix des véhicules si la proposition initiale de la Commission était adoptée : 2 000 euros de plus en moyenne pour les voitures. et camionnettes, et jusqu’à 12 mille euros pour les véhicules lourds. D’autre part, les organisations environnementales déplorent que les règles finalement approuvées par les États et le Parlement entraîneront des coûts sanitaires et environnementaux en Europe s’élevant à 100 milliards d’euros d’ici 2050.
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