Alì Terme contre Alì, le coûteux conflit entre maires à propos du cimetière
Ali, sur la colline, est une ville de 655 habitants. Alì Terme, sur la côte ionienne, est la ville en contrebas de 2 500 habitants. Ensemble, ils ne font pas 3200 habitants dans la province de Messine. En fait, ils constituaient raisonnablement un centre unique jusqu’en 1910. Aujourd’hui, malgré les difficultés des budgets publics, ils sont divisés : deux maires, deux conseils, deux conseils municipaux, deux bureaux administratifs. Doublez tout. Du personnel aux dépenses. Tout sauf le nom. C’est le seul cimetière qui se trouve cependant sur le territoire d’Alì Terme et qui divise depuis des années les esprits (et les âmes) pour la construction de 48 niches à attribuer, avec les avertissements nécessaires, aux voisins d’Alì.
Argent public dépensé pour les procès et les condamnations
Administration ordinaire, comme dans n’importe quelle localité avec un seul maire, une seule commune, le bon sens nécessaire. Mais voulez-vous avoir la fierté ou la commodité d’avoir un cimetière pour vous tout seul ? Alors Alì Terme rejette le projet d’Alì d’agrandissement des niches funéraires. Le litige parvient ainsi aux juges du TAR, le tribunal administratif régional, qui donnent raison à Alì Terme. Ensuite, le recours commence devant le Conseil de Justice Administrative de la Région Sicilienne qui – il y a quelques jours, comme l’écrit MessinaToday – annule la première sentence, renvoie l’affaire au TAR et semble faire valoir les raisons d’Ali.
Tout cela se déroule dans un tourbillon de frais de justice, d’honoraires d’avocat et de condamnations aux frais de procédure. De l’argent que les contribuables d’Alì et d’Alì Terme vont évidemment débourser, comme si nous étions au pays d’Ali Baba. Et s’il manque des fonds pour consolider les glissements de terrain qui menacent la vue panoramique sur Capo Ali ou Taormina (comme sur la photo près du titre), pour asphalter les routes et sécuriser les écoles, la Région s’en chargera et , au pire, l’État .
L’armée inutile de secrétaires et de bureaucrates : plus de 47 mille
Le salaire perçu chaque mois par le ministre de la Simplification de l’Administration publique devrait également figurer dans la facture de la comédie. Une figure nationale qui existe depuis 2008 et dont les résultats, à la lecture de ces histoires dans l’actualité, nous échappent. Selon l’Atlas de l’Anci (Association Nationale des Communes Italiennes), il y a 5.500 petites communes, soit 69 pour cent du total : 4.300 ont moins de trois mille habitants, 1.846 moins de mille, 142 moins de cent cinquante, 66 de moins. plus de cent.
En bas du classement par population, Morterone et Pedesina en Lombardie avec 32 et 37 habitants. Moins qu’une copropriété. Une armée de maires, conseillers, conseillers municipaux, 1 339 secrétaires et 45 966 employés bureaucratiques. Vous imaginez le coût inutile de tout cela, à commencer par la dispute entre les deux Alis siciliennes. Même la géographie suggère un accord : le cimetière se trouve en effet sur la route qui va d’Alì Terme à Alì (photo ci-dessus). Alors, à la fin de l’histoire, à qui appartiennent les tombeaux et les niches ? D’autres audiences, d’autres frais et un nouveau jugement TAR seront nécessaires pour le savoir. En attendant, personne, à partir de la Région, ne songe à marier ces deux pays, comme on dit, jusqu’à ce que la mort les sépare. Précisément.
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