Depuis des années, l’actualité internationale traite souvent de vols au détriment de automobilistes : une fois révolue (mais pas entièrement révolue) l’ère des autoradios, la mode des années 1920 semble être celle des catalyseurs de voiture. Actions de balayage rapides par de petits acteurs bandes organisées, ainsi que des accidents tragiques occasionnels, ont mis en évidence le problème dans toutes les grandes villes. Mais qu’est-ce qu’un catalyseur exactement, et pourquoi est-il une marchandise si demandée qu’elle alimente un véritable marché noir ?
Qu’est-ce qu’un catalyseur et à quoi sert-il
Quiconque a déjà été dans ou à proximité d’une vieille voiture ou moto, produite avant les années 1990, se souviendra sûrement de l’odeur âcre et enivrante des gaz d’échappement.
Les gaz produits par le fonctionnement d’un moteur, en plus dedioxyde de carbone (CO2) générés par la combustion, peuvent contenir une série de composés nocifs en fonction de la température interne et du rapport carburant/oxygène : parmi ceux-ci, nous avons le monoxyde de carbone (CO), composés azotés oxydés (NOX) et n’importe quel résidus d’essence/diesel pas brûlé (indiqué comme HC, hydrocarbures). A ceux-ci, notamment dans les moteurs diesel, s’ajoutent de grandes quantités de fine poussière (qui conduisent à la couleur noire caractéristique des fumées) et la quantité de oxydes de soufre (SOX) dépend de la qualité du carburant.
Déjà dans les années 1950, Eugène Houdry, ingénieur mécanicien français, avait l’idée d’insérer dans les pots d’échappement des voitures un système qui favoriserait transformation complète de composés nocifs e réduire la quantité de poussière produit : c’est ainsi que sont nés les premiers catalyseurs, à l’intérieur desquels grâce à des températures élevées et à l’utilisation de métaux spécifiques tels que Rhodium (Rh), Palladium (Pd) ou Platine (Pt) dispersés sur des supports céramiques, on favorise des réactions qui, dans des conditions normales, n’auraient pas lieu à temps.
Pendant des décennies, cette invention est restée inutilisée, principalement à cause du plomb tétraéthyle. ajouté à l’essence ce qui a rapidement réduit l’efficacité ; seulement dans années 70 les premières réglementations sur les émissions dans le États-Unis conduit à l’abandon du plomb, permettant l’utilisation du catalyseur qui devient alors obligatoire sur tous les véhicules neufs mis en vente. Dans L’Europe Les actions des législateurs ont été plus lentes et plus hétérogènes, avec des politiques adoptées par chaque pays entre les années 80 et 90.
Les catalyseurs à trois voies actuels favorisentoxydation de carbone (le transfert d’électrons de l’atome de C) avec l’oxygène encore présent dans les gaz d’échappement ; en même temps, ils accélèrent le réduction de l’azote (augmentation des électrons sur l’atome N) présents dans les composés NOX, irritants et cancérigènesobtenant de l’azote N comme produit final2 et de l’oxygène O2.
La température élevée nécessaire est atteinte rapidement, mais c’est pourquoi, dans les premières secondes après l’allumage, les gaz d’échappement de nos voitures dégagent encore de fortes odeurs, particulièrement perceptibles dans les endroits non ventilés comme les garages souterrains.
Les raisons économiques des vols
La raison pour laquelle les catalyseurs sont si recherchés réside principalement dans la valeur économique des métaux contenus dans ces pièces. Les quantités sont faibles, allez 3 à 7 grammes de platine et de palladium au 2 grammes de rhodiummais leur rareté combinée à la demande toujours croissante de l’industrie fait que les premiers sont achetés plus cher que 30 €/gramme et le dernier se négocie à environ 140 €/gramme.
Pour cette raison, un catalyseur « à recycler » peut également être vendu pour des centaines d’euros, selon le type, avec des valeurs plus élevées atteintes par celles des voitures hybrides.
Souvent, pour voler ces pièces, il suffit d’utiliser un cric pour soulever la voiture et un outil capable de couper rapidement les pots d’échappement : le facilité de vol a donc favorisé le diffusion de petits groupes qui, en quelques minutes, peut percuter plusieurs voitures, notamment en endroits peu fréquentés comme les parkings non surveillés ou les points d’échange avec les transports publics en banlieue.
Comment se protéger du vol du pot catalytique
Nos voitures sont décidément « sans défense » face à ces vols, du fait de la positionnement exposé des catalyseurs (qui doivent par ailleurs pouvoir refroidir pendant leur utilisation) et du absence de numéro de série correspond à véhicule d’origine (comme cela arrive souvent, par exemple, avec le moteur d’une voiture).
Malheureusement, compte tenu de la contribution fondamentale à la réduction des polluants, un véhicule sans pot catalytique ne peut pas être conduit par la loi et en cas d’absence (peu importe qu’il s’agisse d’un vol ou d’un retrait volontaire), vous risquez de lourdes amendes et le retrait de la carte grise jusqu’à la remise en service du véhicule.
UN dispositif antivol sensible aux chocs cela peut certes décourager les voleurs potentiels, mais la rapidité de l’opération permet souvent aux voleurs de s’en sortir impunis. Certaines entreprises proposent également l’assemblage de protections métalliques, ce qui rend plus difficile leur découpe du tuyau d’échappement. Un remède « faites-le vous-même » pourrait également consister à graver le numéro de châssis du véhicule ou la plaque d’immatriculation sur le corps du pot catalytique, afin de permettre aux forces de l’ordre de retrouver plus facilement le propriétaire en cas de vol.
La défense la plus efficace contre le vol reste, lorsque cela est possible, éviter de stationner dans les zones moins fréquentées mais bondé de voitures.