Au Pérou, selon la Chambre de commerce de Lima (CCL), plus d’un million et demi de jeunes entre 15 et 29 ans ne travaillent ni n’étudient, et 6 sur 10 recherchent des opportunités dans un autre pays. La république a interviewé Verónica Maldonado, fondatrice de Time to Canada, une entreprise qui conseille les Péruviens qui souhaitent étudier ou travailler au Canada.
-Pourquoi le Canada serait-il choisi comme pays pour étudier, travailler et grandir ?
-Le Canada est un pays où la criminalité est faible. Il y a beaucoup de sécurité, en plus d’une stabilité politique et économique impressionnante. D’un autre côté, il dispose de politiques d’immigration favorables aux étudiants.
-Quelles seraient ces politiques favorables ?
-Par exemple, le Post – Graduation Work Permit (PGWP), qui est la possibilité de continuer à travailler après les études. Si vous étudiez deux ans, vous pouvez rester trois ans supplémentaires à travailler à temps plein et ainsi cumuler des points pour votre résidence. Vous pouvez étudier et travailler en même temps.
-Quels sont les profils que le Canada recherche ?
-Ceux-ci doivent être adaptés à la vision personnelle, professionnelle, économique et de l’immigration. Si vous souhaitez émigrer, il existe différents programmes qui vous aident à émigrer, si vous souhaitez partir, étudier et retourner dans votre pays, cela peut également être fait, en plus de suivre un court programme d’échange. Le profil est important pour constituer votre base. Pour moi, il n’est pas conseillé de rechercher simplement un programme Google.
-Et pour les Péruviens, quelles carrières sont les plus attractives ?
-Environ 20 % recherchent des programmes liés à l’ingénierie, près de 17 % s’intéressent au commerce, au marketing ou à la gestion, environ 13 % choisissent des programmes liés à la santé et près de 8 % s’intéressent aux ressources humaines ou à la comptabilité.
-Et à combien s’élève le taux d’employabilité ?
-Le Canada a un taux d’employabilité élevé pour les diplômés internationaux. Selon les données du gouvernement canadien, 94 % des diplômés internationaux trouvent un emploi dans leur domaine d’études dans les six mois suivant l’obtention de leur diplôme.
-Quel serait le bénéfice que recevraient les Péruviens qui vont étudier et travailler ?
-Cela dépend de la province. Par exemple, en Colombie-Britannique, on parle d’environ 16 dollars canadiens de l’heure. Ce serait la base, mais par exemple, si vous faites un travail qui comporte un certain type de danger, vous devez être payé un supplément, tout comme si vous faites des heures supplémentaires, vous devez être payé 1,5 fois votre salaire ou si vous portez un programme de vente d’alcool. On considère qu’ils doivent vous payer plus parce que vous avez un certificat supplémentaire. On ne parle donc plus de 16 dollars canadiens de l’heure, mais de 20 ou 21. Cela dépend de nombreux facteurs.
-En ce qui concerne le coût de la vie, quel sac d’argent les Péruviens devraient-ils emporter ?
-Depuis mars de cette année, le gouvernement exige que vous ayez 20 600 dollars canadiens sur votre compte bancaire juste pour l’entretien ; c’est-à-dire quelles que soient les études. C’est la moyenne pour vivre un an, mais il faut tenir compte du fait qu’ils valent moins que les Américains. Ce qui est positif, c’est que les programmes vous permettent d’étudier et de travailler en même temps, ce qui vous permet de récupérer plus facilement votre investissement.
-Et quel est le montant moyen de l’argent qu’un Péruvien envoie à sa famille ?
-Le salaire d’un nouvel arrivant peut atteindre 38 000 dollars canadiens. Dans ce cas, le montant mensuel qui pourrait être envoyé serait d’environ 1 000 dollars canadiens, ce qui correspond à 730 dollars américains d’envois de fonds.