Le trou dans la couche d’ozone Il y a une réduction significative de l’épaisseur de la couche d’ozone dans l’atmosphère terrestre (entre 25 et 50 km au-dessus du niveau de la mer), en particulier dans les zones polaires et particulièrement au-dessus de l’Antarctique, principalement en raison des émissions anthropiques de ce que l’on appelle Gaz CFC (chlorofluorocarbures), contenus par exemple dans les circuits frigorifiques et les bombes aérosols. La découverte de ce phénomène s’est produite en 1985; deux ans plus tard, le Protocole de Montréal qui a imposé la réduction progressive de la production de CFC, qui est effectivement entrée en vigueur en 1990. Depuis lors, le trou dans la couche d’ozone a commencé à se rétrécir, mais c’est un processus long et toujours en cours.
La bonne nouvelle est que le trou dans la couche d’ozone est en passe de se combler définitivement d’ici quelques décennies. En effet, un groupe d’experts soutenu par les Nations Unies a récemment présenté un rapport d’évaluation scientifique sur la consommation d’ozone, selon lequel les prévisions du trou dans la couche d’ozone il pourrait fermer entre 2045 et 2066.
L’analyse des Nations Unies confirme que l’élimination progressive de près de 99 % des substances qui appauvrissent la couche d’ozone a réussi à combler le trou créé dans la seconde moitié du siècle dernier. Selon les experts, si les politiques actuelles restent en place d’ici 2040 la couche d’ozone devrait revenir aux valeurs de 1980 dans une grande partie du monde. Le trou devrait se refermer plus tard sur les Polonais, notamment d’ici 2045 au-dessus de l’Arctique et d’ici 2066 au-dessus de l’Antarctique.
Cette nouvelle est importante car le phénomène du trou dans la couche d’ozone est lié au réchauffement climatique. Le Protocole de Montréal a en effet déjà favorisé le efforts pour atténuer le changement climatique. On estime qu’il a limité le réchauffement climatique d’environ 0,5 °C. Un autre accord de 2016 – connu sous le nom Amendement de Kigali au Protocole de Montréal – exige également que la production et la consommation de certains soient progressivement réduites hydrofluorocarbures (HFC). Ces substances n’appauvrissent pas directement la couche d’ozone mais favorisent le changement climatique. Le groupe d’évaluation scientifique a déclaré que cet amendement devrait nous épargner un réchauffement de 0,3 à 0,5°C d’ici 2100.
Le succès des efforts visant à lutter contre le trou dans la couche d’ozone est un signal important pour le climat. C’est ce qu’a souligné le secrétaire général de l’Organisation météorologique mondiale, Petteri Taalas:
L’action en faveur de l’ozone crée un précédent en matière d’action climatique. Notre succès dans l’élimination progressive des produits chimiques qui appauvrissent la couche d’ozone nous montre ce qui peut et doit être fait – de toute urgence – pour abandonner les combustibles fossiles, réduire les gaz à effet de serre et ainsi limiter l’augmentation de la température mondiale.