Le Conseil de sécurité de l’ONU a approuvé une résolution visant à faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire aux Palestiniens de Gaza. Toutefois, le texte, adopté avec le vote favorable de 13 pays membres, n’appelle pas à un cessez-le-feu. La résolution appelle à « des pauses urgentes et prolongées et à des couloirs humanitaires dans toute la bande de Gaza pendant un nombre de jours suffisant pour permettre un accès humanitaire complet, rapide, sûr et sans entrave ».
Il s’agit toutefois d’un texte édulcoré par rapport à la version originale proposée dimanche par les Émirats arabes unis. La référence à une « cessation urgente et durable des hostilités » a disparu, tout comme la demande, présente dans une version ultérieure, d’une « suspension » des combats. La résolution condamne « tous les actes de terrorisme » et « toutes les attaques contre des civils », mais il n’y a aucune mention du Hamas et il n’y a aucune condamnation explicite de l’organisation palestinienne. Un accord a donc finalement été trouvé, mais le texte a été considérablement assoupli. Le document a été approuvé par 13 voix pour, aucune contre et deux abstentions (États-Unis et Russie). Israël a remercié les Etats-Unis pour leur soutien, car pour le Hamas, la résolution votée par le Conseil de sécurité « n’est pas une mesure suffisante ».
S’il n’y a pas de demande explicite de trêve, le texte indique plutôt les conditions pour arrêter ou au moins suspendre les combats dans la bande de Gaza. Un autre point délicat sur lequel il était nécessaire de trouver un compromis était le rôle d’Israël dans la décision sur l’aide pouvant arriver. « La décision permet aux autorités de sécurité israéliennes de surveiller et d’inspecter l’aide entrant à Gaza », a déclaré l’ambassadeur d’Israël auprès des Nations Unies, Gilad Erdan, soulignant que « des lignes rouges définies ont été maintenues ».
Je te remercie @POTUS, @USAmbUNet @USUN pour s’être tenu aux côtés d’Israël tout au long des négociations sur la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU et pour avoir maintenu des lignes rouges définies. La résolution maintient l’autorité de sécurité d’Israël pour surveiller et inspecter l’aide entrant à Gaza.
Cela ne doit pas être…
— Ambassadeur Gilad Erdan גלעד ארדן (@giladerdan1) 22 décembre 2023
Erdan lui-même a cependant souligné dans un tweet que « le Conseil de sécurité dans son ensemble n’a pas encore condamné le massacre du 10 septembre. C’est une honte qui révèle l’inutilité de l’ONU par rapport à la guerre à Gaza. Concentrez-vous uniquement sur le Les mécanismes d’aide à Gaza ne sont pas nécessaires car Israël autorise toujours l’introduction de l’aide à toute échelle nécessaire. »
L’ambassadrice des Émirats, Lana Zaki Nusseibah, a parlé du « miracle de Noël que nous espérions tous, pour envoyer un message positif à la population de Gaza qui souffre de conditions de vie insupportables ». Pour le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, un cessez-le-feu humanitaire est « le seul moyen de commencer à répondre aux besoins désespérés de la population de Gaza et de mettre fin à son cauchemar actuel ». La résolution du Conseil de sécurité, a-t-il ajouté, « peut enfin contribuer à atteindre cet objectif, mais il faut faire beaucoup plus immédiatement ».