Si l’on se souvient de la bataille de Waterloo comme de la plus ruineuse des grandes Napoléon Bonapartele plus bizarre est sans doute le Bataille des lapins de juillet 1807, survenu sur le domaine du général de confiance Alexandre Berthier dans les Yvelines (région ouest parisienne). C’était organisé ce jour-là une partie de chasse qui s’est terminée dans le chaos totalavec les animaux qui ont entouré et submergé Napoléon et ses hommes jusqu’à ce qu’ils abandonnent et se retirent.
Aussi absurde que cela puisse paraître, l’événement s’est réellement produit et a été documenté par certains généraux et chroniqueurs napoléoniens de l’époque des années après la mort de l’ancien empereur de France. Le témoignage le plus détaillé est sans doute celui du baron et général napoléonien Paul-Charles-François Thiébault qui a soigneusement décrit ce jour dans son livre de Mémoires, publié plusieurs années après sa mort.
Pourquoi le voyage de chasse a été organisé et que s’est-il passé

L’ambitieux Napoléon Bonaparte était un habile stratège militaire et, grâce à cette capacité, il a remporté des dizaines et des dizaines de batailles qui, avec ses réformes politiques, sociales et économiques, ont façonné géopolitiquement l’Europe du XIXe siècle. Même après sa chute en 1815 – après la défaite finale contre les Britanniques et les Prussiens lors de la désastreuse bataille de Waterloo – son héritage a continué d’influencer la politique et les institutions de l’ancien continent pendant de nombreuses décennies.
Mais outre le côté victorieux de ce personnage historique inoubliable, il convient également de s’intéresser à ses défaites, et notamment à une – la plus bizarre de toutes – qui a également mis en crise l’intrépide empereur de France qui avait navigué dans le sang. de milliers d’hommes : la bataille contre les lapins.
Pour raconter cette incroyable histoire, il faut plonger dans l’Histoire, au début du mois de juillet 1807, alors que Bonaparte venait de signer les traités de Tilsit qui a mis fin au conflit en cours entre la France et la Russie. Le document en question représentait pour lui un résultat très significatif, car cela avait été l’un des conflits les plus difficiles qu’il ait jamais affronté, et c’est précisément pour cette raison qu’il a proposé à ses hommes de célébrer la victoire. Et comme si ce n’était pas avec une belle voyage de chasse – son grand « hobby » – pendant son temps libre ?
C’est ce que l’Empereur de France ordonna au chef d’état-major Alexandre Berthier d’organiser un déjeuner festif dans son beau domaine des Yvelines, suivi d’un grand chasse au lapin.
Berthier invita non seulement ses camarades, mais aussi quelques batteurs locaux très compétents, et donna des ordres à tous les domestiques pour que la journée se déroule sans problème. Ensuite, cependant, il a commis une erreur grave et inconsciente : il a demandé à l’un de ses serviteurs de rassembler quelques centaines de lapins (selon certaines estimations, près de 3 000, d’autres parlent d’environ un millier de lapins), sans préciser quel type convenait pour l’occasion.
Le domestique ne se posait pas beaucoup de questions : il faisait le tour des fermes des environs et achetait une bande de lapins, et la veille de la chasse il les a entassés dans des cages au bord du champ choisi pour la chasse, les laissant attendre.

Le jour fatidique de la chasse, les hommes de Napoléon se tenaient au centre du camp en attendant le signal du départ, et les lapins furent enfin libérés de leurs cages. Mais les animaux, au lieu de courir d’un côté à l’autre et de se cacher parmi les arbres, sont immédiatement allés à la rencontre du groupe. »les charger« , comme l’aurait rapporté le baron dans son livre.
La scène était vraiment comique, parce que les lapins grimpaient avec leurs pattes avant sur les bottes des hommesqui a d’abord ri avec amusement. Il ne lui fallut cependant que quelques instants pour se rendre compte que ces animaux notoirement séraphiques étaient de plus en plus agressifs et voraces, se poussant, se pressant et se mordant les chevilles.
Le baron Thiébault a écrit :
Tous ces lapins, qui auraient dû tenter en vain, même en se dispersant, d’échapper aux coups que la main la plus auguste leur avait destinés, se rassemblèrent d’abord en groupes, puis en un seul corps. Au lieu de recourir à une fuite inutile, ils se retournèrent et en un instant toute la phalange tomba sur Napoléon.
Pourquoi les lapins ont réagi comme ils l’ont fait et comment cela s’est terminé
Le comportement des lapins a été déterminé par deux faits : le mauvais type de lapins choisis et le moment où ils ont été lâchés.
En fait, le serviteur, une fois la commande reçue, jugea préférable d’acheter des dieux. lapins domestiqueset non d’en obtenir des sauvages (ce qui aurait été beaucoup plus complexe et long), qui se seraient enfuis en panique dans le champ une fois les cages ouvertes.
Le moment était donc très mal choisi, car L’heure du repas était déjà dépassée depuis longtemps et les animaux avaient très faimà tel point qu’ils deviennent agressifs. Une fois libérés, ils se sont ensuite dirigés vers les humains parce qu’ils pensaient qu’ils recevraient leur déjeuner.
Mais revenons à cet épisode incroyable, comment s’est-il terminé ? Après les premiers rires généraux, les généraux et Napoléon se retrouvent de plus en plus instables, avec des lapins venant de partout. La situation était devenue désagréable et ils ont essayé de chassez-les à coups de fouet et de crosse de fusilpresque inutile contre ce turbulent nuage de fourrure.
Quelques minutes s’écoulèrent ainsi, se battant comme ils pouvaient, étourdissant le plus de lapins possible pendant que d’autres les attaquaient et leur faisaient perdre l’équilibre, les faisant chanceler.
Mais il devint alors évident qu’il n’y avait aucune issue à cette situation et, épuisés, la poignée d’hommes il a lutté pour regagner les voitures (quelques trébuchements) toujours poursuivi par les animaux belligérants, puis s’enferme à l’intérieur et retourne au domaine.
Lapins : 1 – Napoléon : 0
Là défaite douce cela a vraiment blessé l’empereur, qui a fait promettre à toutes les personnes présentes de ne plus en parler que de nombreuses années après sa mort (les mémoires du baron ont été publiées en 1896, plus de soixante-dix ans après la mort de Napoléon), dans l’espoir que les personnes présentes oublieraient à ce sujet.
Le général Berthier, très embarrassé, coupable de ne pas avoir dit au domestique de n’acheter que des lapins de garenne, ne fut pas pardonné par le Napoléon très susceptible: en effet, lorsque quelques années plus tard le premier consul de France tua accidentellement un de ses maréchaux lors d’une autre partie de chasse, il obligea le pauvre Berthier à en assumer la responsabilité, conscient de la cuisante défaite de 1807.