La campagne électorale en Allemagne se trouve aux dernières blagues: en seulement une semaine, les citoyens du pays décideront de ceux qui gouverneront la nation dans les années à venir. Le concours a été excité par ce qui était considéré comme sans précédent pour le vice-président des États-Unis, qui a critiqué la gestion du pays et a rencontré les représentants alternatifs pour l’Allemagne (AFD), le parti du droit radical accusé de sympathie Neo Nazi et contre laquelle , depuis des années, un cordon de santé est en cours au Parlement. Le discours du bras droit de Donald Trump, tenu à la conférence de Monaco, a eu pour effet de compacter les principaux partis du pays contre l’AFD, dont le consensus pourrait cependant être au sommet historique.
Tension aux étoiles
Cette atmosphère électrique inhabituelle, dans un pays où les affrontements politiques sont toujours au nom de la modération et du sang-froid, ont clairement émergé lors d’un débat télévisé sans précédent, qui s’est tenu hier soir (dimanche 16 février) sur la chaîne RTL. Le débat n’était pas un duel, comme lors des élections précédentes, mais a réuni les quatre principaux prétendants au chancelier pour la première fois de l’histoire de la télévision allemande.
Pendant deux heures, le chancelier social-démocrate sortant Olaf Scholz, le chef de la CDU-CSU Friedrich Merz, le chef du parti vert Robert Habeck et l’exposant du parti alternatif d’extrême droite pour l’Allemagne (AFD), Alice Weidel , Alice Weidel, ils se sont mis au défi dans une course télévisée sans compromis. L’AFD a conquis sa place dans ce « quadrille » grâce aux sondages, qui prévoient que le mouvement nationaliste anti-migrant peut arriver en fonction des élections législatives d’au moins 20%, derrière le populaire, attesté entre 30 et 32%.
Vance réchauffe le débat
Et le vainqueur du débat, selon les Allemands, était Merz, qui a convaincu plus que les autres (32%), suivi à distance du chancelier sortant Scholz (25%) puis, sur un pied d’égalité, par Habeck et Weidel (18%). De toute évidence, dans le débat, il ne manquait pas de commentaires sur les paroles de Vance, prononcés vendredi dernier lors de la conférence de Munich sur la sécurité de Monaco, dans laquelle le vice-président a exhorté les partis allemands traditionnels à abandonner le « pare-feu » ou le « cordon de santé » établi à partir du monde de la deuxième guerre pour refuser de gouverner avec l’extrême droite.
« Je refuse cette ingérence dans les élections parlementaires allemandes et dans la formation du gouvernement qui suivra », a déclaré Merz, ajoutant: « Je ne laisserai pas un vice-président américain me dire qui je dois parler ici en Allemagne ». Pour sa part, Scholz a qualifié les observations inacceptables de Vancers, tandis que l’AFD a salué le vice-président. Weidel a accueilli les mots « clairement » de JD Vance et a souligné les analogies entre son programme et celle de l’administration Trump. Cela s’applique en particulier à l’immigration, un thème qui domine la campagne électorale allemande et dont l’AFD profite pour gravir les sondages.
Le thème migrant
La question est devenue centrale à la suite d’une série d’attaques récentes ou d’attaques mortelles, telles que l’attaque avec une voiture à Monaco vendredi dernier, qui a causé deux décès et 37 blessés, toutes les attaques commises par des étrangers présents dans le pays. Ces événements ont généré une forte préoccupation dans l’opinion publique, au point que Merz a promis une entreprise étroite sur l’immigration, critiquant l’ancien chef Angela Merkel et même jusqu’à promettre de ne pas respecter les règles communes européennes sur la maternelle.
Selon la dernière enquête du diffuseur public ARD, le CDU-CSU est largement en tête avec 32%, suivi de l’AFD, accrédité de 21%: un record au niveau national, le double du résultat obtenu en 2021. Le social démocrate Le parti du chancelier Debcolz, dont la coalition avec le vert et les libéraux du FDP est impartial en raison des différends continus sur la politique budgétaire, s’arrêterait à 14%, sa part la plus basse depuis la période post-guerre, à égalité avec le vert.
Les alliances possibles
Merz a déjà exhorté les partis de « grand centre » à coopérer après le vote. Cependant, l’entrée du FDP dans le Bundestag n’est pas garantie, ce qui le rendrait complexe pour trouver une majorité centriste, dans un paysage politique de plus en plus fragmenté. Pour compliquer davantage l’image, il y a l’arrivée d’un nouveau parti populiste à gauche, né de la scission de la gauche traditionnelle de Die Linke et dirigé par Sarah Wagenknecht (BSW), particulièrement fort dans l’est du pays. À l’heure actuelle, le scénario d’une « grande coalition » entre les conservateurs et le SPD semble le plus probable.